Viols, agressions sexuelles, mariages forcés et maltraitances.../ Un réseau de femmes brise le silence et met en garde des guides religieux.

Rédigé par Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi le Jeudi 31 Mars 2022 à 11:21 | Lu 291 fois


Le Mouvement pour l'indépendance et l'émancipation des femmes (Mief) ne veut plus entendre parler de violences faites aux femmes. Il l'a fait savoir au cours d'un panel organisé le mercredi 30 mars à Dabou.


C'est dans une salle des mariages de la mairie archi comble que les panélistes, à savoir, Dr Agoh Marius, point focal de lutte contre les Vbg, Ablo Rachel, commission régionale des droits humains, Ouattara Kouléyéri, direction régionale de la famille, de la femme et de l'enfant, commissaire Bitty Marcel et adjudant Gbassa Aka Franck ont entretenu le public composé en majorité de femmes mais aussi de guides religieux et autres chefs de communautés. Le thème: " Brisons les violences faites aux femmes" est d'un intérêt particulier. C'est la directrice régionale des droits humains qui engage les hostilités en définissant le viol et sa qualification au chapitre des crimes contre l'humanité. " C'est une pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement mutuel. A ce titre le viol est un crime et le coupable encourt une lourde peine d'emprisonnement. La victime est marquée à vie", condamne t elle. Tour à tour, les différents panélistes ont fourni toutes les informations concernant les démarches à suivre par la victime survivante pour obtenir réparation. Quant aux violences faites aux femmes et autres agressions psychologiques et émotionnelles notamment les femmes battues ou humiliées, les mariages forcés...les panélistes ont reconnu que les gouvernants ne font pas assez pour protéger les femmes contre ces abus. " Nous devons protéger la société. Dénoncez tous les cas de Vbg", insiste commissaire Bitty Marcel. Mais sur ce volet du mariage forcé et des violences faites aux femmes, des panélistes ont dénoncé la complicité et les pressions exercées par certains guides religieux et des chefs de communautés sur les victimes supposées. " Lorsqu'il y agressions sexuelles ou violences, c'est vous les chefs religieux ou de communautés qui allez voir les parents de victimes ou les victimes pour un règlement à l'amiable. Parfois ce sont des pressions pour les faire plier. Arrêtez cette mauvaise pratique qui prend le contre sens de votre réelle mission", a dit Ablo Rachel de la Crdh. Pour clore la cérémonie, les femmes du Mief ont lu un plaidoyer pour un regard beaucoup plus reluisant pour la femme. Et cela passe par "la prise en charge des victimes des Vbg, un châtiment exemplaire pour les auteurs de viol ou agressions sexuelles et la gratuité des certificats médicaux en cas de viol ou agressions sexuelles". " Femmes, vous n'êtes pas des tambours encore moins des sous femmes. Nous devons briser le silence", ont lancé les femmes du Mief. Il convient de noter le Mief dirigé par Sanogo Aïssata brasse plus d'un millier de femmes très actives. Il est à signaler que ce panel a bénéficié de l'appui technique d'une Ong sénégalaise partenaire, dénommée Speak up Africa. Norbert Nkaka

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