Voici comment Soro s’est senti trahi par Gbagbo ; Les révélations d’un de ses conseillers

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Mercredi 22 Décembre 2021 à 18:58 | Lu 2485 fois



Régulier dans ses communications politiques visant à la défense des intérêts de son mentor, Mamadou Traoré, conseiller de l’ex chef du parlement Ivoirien, Guillaume Soro, a tenu à dire ses vérités sur les accusations de trahison dont est accablé son leader vis-à-vis de Laurent Gbagbo ou d’Alassane Ouattara. Dans un post sur sa page Facebook publié ce Mercredi 22 Décembre, il s’interpose : ‘’Beaucoup de personnes accusent à tort Guillaume Soro d’avoir trahi le ‘’Woody de Mama’’ (NDLR : Laurent Gbagbo) et Alassane Ouattara. Je voudrais leur dire ceci : Celui qui a été trahi par eux, c’est bien Guillaume Soro’’.


S’agissant spécifiquement de la rupture entre le leader de Générations et Peuples Solidaires (GPS) et l’actuel président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), il révèle un incident qui date de l’ère de la lutte estudiantine : ‘’La rupture entre Guillaume Soro et le Woody de Mama a eu lieu au moment de la succession de Bogota à la tête de la FESCI.
En effet, constatant que pour sa succession, le Woody de Mama avait pris fait et cause pour Blé Goudé parce qu'il ne fallait pas qu'un "dioula "remplace un "dioula’’, Guillaume Soro s'est séparé du Woody qui, selon lui, avait epousé les thèses ivoiritaires.
Car, à tort, Karamoko Yayoro,qui devrait remplacer Guillaume Soro à la tête de la FESCI, avait été assimilé à un "dioula "par le Woody de Mama et ses nouveaux bons petits qu'étaient Blé Goudé et Damana Pickass.  Une fois la rupture consommée avec le Woody de Mama pour divergence de vue, Guillaume Soro a déposé ses valises au RDR. Je rappelle que Bogota n'a jamais été militant du FPI’’.

Ce divorce qui déboucha quelques années plus tard sur une adversité farouche avec la naissance de la rébellion armée dont Guillaume Soro prit la tête en Septembre 2002, le leader de GPS n’en est en réalité pas à l’origine, à en juger par les propos de son conseiller spécial. Il faudra attendre l’issue de la crise postélectorale de 2010-2011 pour que le dernier épisode de la bravade entre les deux hommes se produise. Une confrontation qui a finalement tourné à l’avantage de l’ancien premier ministre qui avait pris fait et cause pour Alassane Ouattara.
Raoul Mobio
 

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