​Après la fête de la liberté, Alfred Guéméné interpelle son parti : ‘’le FPI ne peut se contenter du départ de Gbagbo’’

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Lundi 2 Mai 2022 à 16:55 | Lu 127 fois


Au lendemain de la commémoration par le Front Populaire Ivoirien (FPI) de l’édition 2022 de la fête de la liberté dans la ville d’Abengourou à l’est du pays, Alfred Guéméné, vice-président du parti en charge des relations avec les partis politiques et les syndicats, a interpellé ce Dimanche 1er Mai, ses camarades de lutte sur les véritables défis qui sont ceux du parti. Ceci avec un ton qui tranche radicalement avec la langue de bois.








Certains en sont encore à jubiler au regard de la mobilisation enregistrée à la fameuse <<fête de la liberté>>.
Oui ils sont nombreux à gloser sur les <<21000>> militants et sympathisants venus de toutes les contrées pour <<exalter la liberté >> dans les bars, maquis et hôtels de l'indénié.
Et, sans doute, profiter de l'occasion pour dresser l'inventaire de la gestion du FPI depuis la rupture du 9 août. En termes de fonctionnement structurel des bases, et de mouvements de départ et de d'adhésion au "FPI nouveau".
L'essentiel étant que cette mobilisation soit le reflet d'une prise de conscience réelle des militants relativement à la pernicieuse action de recrutement de nos cousins du <<parti crépusculaire>>. Qui font des mains et des pieds pour que le FPI soit confiné dans une <<enveloppe>> trop tôt déclarée <<vide>>.
Mais, au risque de provoquer des crises d'urticaire chez certains suiveurs, l'on pourrait faire observer que l'arbre de cette mobilisation circonstancielle ne peut cacher la forêt du déficit de la reconstruction et de la remobilisation sur le terrain. Une situation essentiellement due au manque de moyens des responsables chargés de l'implantation, de l'encadrement et de la mobilisation.
Oui, nous aurions pu nous taire et nous contenter du confort douillet de nos postes. Mais pour paraphraser Francois Mitterrand, nous dirons que le destin de la lagune ébrié n'est pas d'arroser Abidjan, mais d'aller à l'océan. Or, notre océan à nous autres, c'est de parvenir au pouvoir d'État pour accomplir notre mission historique qui est la renaissance pour la réduction des inégalités sociales.
C'est pourquoi, en dépit des facéties des galéjades et des réquisitoires barbelés des <<gardes chiourmes>> et des <<caniches de service>>, nous persistons et signons.
Pour dire que le FPI ne peut se contenter de se soulager du départ de Laurent Gbagbo, son fondateur, considéré comme << le boulet qui nous empêchait de prendre notre envol>>.
Il faut prouver que, sans cette figure emblématique, le FPI est capable de glaner suffisamment d'élus pour continuer à peser dans le microcosme politique.
Faute de quoi, nous devons reconnaître que nous nous sommes trompés de combat.
Et en tirer toutes les conséquences.

 

Dans la même rubrique :