l'ex patron de la rébellion des Forces Nouvelles, Guillaume Soro, ex-président de l'assemblée nationale ivoirien
Après près de deux ans de tension larvée, le député de Ferkessedougou se voyait contraint à la démission face au refus du chef de l'état, Alassane Ouattara, de lui reconnaître sa liberté de choix politique.
Déjà, le 06 Décembre 2011, Adama Bictogo, deuxième personnalité du parti au pouvoir, menaçait : « Quand le congrès fini le 26 janvier, le 27 janvier, tu n’es pas RHDP tu le libères le tabouret. Tu es député, mais dès lors que tu es président d’institution si tu n’es pas RHDP, tu libères le tabouret, tu es sénateur, tu n’es pas RHDP, tu libères le tabouret, tu es conseiller économique, tu n’es pas RHDP, tu libères le tabouret. C’est ça la clarification ».
Ni la rencontre en privé entre Alassane Ouattara et l'ex chef du parlement à quelques heures du congrès constitutif du parti unifié, le 26 Janvier 2019, n'a pu sauver les meubles.
Plus de deux ans après le début de ce bras de fer entre l'ex président de l'assemblée nationale et l'homme fort d'Abidjan, le retour du leader de Générations et Peuples Solidaires (GPS), exilé depuis le 23 Décembre 2019, semble se préciser.
Ce 23 Juillet 2021, l'un de ses proches conseillers, Kouyate Oumar annonçait sur sa page Facebook, des avancées concrètes dans les négociations entre les deux anciens alliés, menées par l'entremise des autorités traditionnelles, coutumières et politiques.
Selon lui, « bien avant le retour du président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, plusieurs initiatives suscitées ou isolées avaient été entreprises par des chefs religieux, notamment de la communauté musulmane et ainsi que par des dignitaires traditionnels, notamment du côté de l'indénié (où GKS est un prince adoptif) et par plusieurs chefs du Grand Nord afin de rapprocher leurs fils et le chef de l'État le président Ouattara.
Cette démarche s'est accélérée à un haut niveau de l'Etat depuis le retour de Laurent Gbagbo, le Grand Médiateur ayant rencontré ces derniers jours plusieurs personnalités venues le solliciter pour rapprocher le point de vue des deux derniers grands leaders du Nord Alassane Ouattara et Guillaume Kigbafori Soro ».
Détail important dans cette publication, son auteur précise : « GUILLAUME SORO RENTRERA SANS COMPROMISSION NI HUMILIATION au pays de ses ancêtres. Lui-même disait fort à propos qu'il n'a pas l'âme d'un héritier... ».
Le RHDP aurait-t-il donc échoué dans sa volonté de faire plier un personnage politique inflexible sur son refus de céder au conformisme ?
Tout cela se confirmera dans les semaines et mois à venir, si l'arrivée de l'ex numéro 2 du régime Ivoirien devenait effective.
Entre-temps, les spéculations se ravivent autour du sort d'une personnalité politique, condamné à la perpétuité, pour un supposé projet de déstabilisation des institutions de la république
RA