‘’Après une transition tumultueuse, le régime Kaboré n’a pas choisi la voie de l’apaisement en se réconfortant et se concentrant sur des règlements de compte’’, note le confrère dans son analyse. Illustration de cette tendance vindicative observée dans le mode de gouvernance du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), le procès Sankara dont les cibles étaient ouvertement les caciques du régime Compaoré, y compris l’ex président lui-même, invité par la justice à comparaître.
Ce qui fait dire au patron de l’APR que ‘’Le fétiche du procès de l’assassinat de Thomas Sankara était la ruche à ne pas toucher. Les protagonistes sont encore vivants et au sein de l’appareil. Le réveiller après 28 ans déclenche une trahison pour lui-même qui était au cœur du régime Compaoré’’. Il prévient cependant : ‘’c’est une sonnette d’alarme également pour hâter la refondation de la CEDEAO qui démontre encore une fois, son inefficacité, voire sa non-nécessité !’’.
Pour la junte du MPSR, les priorités sont claires : Rendre concret le processus de réconciliation nationale en facilitant le retour des exilés et la fin des procès ciblés et repousser la menace djihadiste. Sans l’aboutissement de ces deux chantiers, le retour à l’ordre constitutionnel serait une thérapie vouée à l’échec.
R.A