​Frustré par l’attitude des présidents Ghanéen et Béninois, Soro regrette : ‘’Compaoré n’aurait pas agi ainsi’’

Rédigé par Jean Calvin Koutouan le Jeudi 23 Décembre 2021 à 20:18 | Lu 308 fois



Deux ans après l’atterrissage manqué de son avion à Abidjan, le 23 Décembre 2019, l’ex chef du parlement, Guillaume Soro a révélé dans un témoignage posté sur sa page Twitter ce Jeudi 23 Décembre 2021, les noms des chefs d’états de la sous-région qui lui ont tourné le dos en cette journée fatidique.








Dans l’impossibilité de se poser sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, l’avion de l’ancien premier ministre Ivoirien doit impérativement trouver un aéroport à proximité dans la sous-région pour atterrir. L’aéroport le plus proche, est celui d’Accra, au Ghana où les pilotes décident de poser l’aéronef.

‘’C’est à Accra que j’ai compris que le panafricanisme était creux pour certains’’, déplore Guillaume Soro qui révèle la profondeur de la frustration qu’il se souvient avoir ressenti de par l’attitude des actuels dirigeants Ghanéen et Béninois.

‘’ Le président du Ghana que j’ai toujours considéré comme un ami, vu l’affection que nous avions toujours partagée, alerté et presque menacé par mon « père », m’interdisait de fouler le sol ghanéen. Je vous le dis : John Agyekum Kufuor n’aurait pas agi ainsi, encore moins papa Gnassingbé Eyadema, Omar Bongo Ondimba, ni Blaise Compaoré. Le leadership africain s’est fortement effondré. Ces chefs d’État, de qui on a tous médit, étaient cependant des hommes qui avaient une haute opinion de l’Afrique. Je sais ce qu’ils auraient dit : « Fiston, viens à Lomé, Libreville, Ouagadougou chez nous, on va régler ça entre nous africains. » Combien d’opposants n’ont-ils pas trouvé refuge ou asile au Burkina, au Togo, au Bénin, au Gabon et en Algérie où l’illustre homme d'état et héros africain Nelson Mandela se réfugia et même obtint un passeport de ce pays pour mener ses activités clandestines de l’ANC !
 
 
Même le Président béninois Patrice Talon que j’ai toujours apprécié et que j’ai reçu à ma résidence de Marcory au temps où il était dans l’opposition, a interdit à tout aéronef transportant le passager Guillaume SORO de se diriger vers un aéroport béninois. Omar Bongo est vraiment mort ! Et pourtant je n’avais nullement envisagé cette destination, ni sollicité ses services, par délicatesse. Je ne voulais ni l’encombrer de ma présence, ni l’embarrasser dans sa nouvelle lune de miel avec "mon père".
 
Des regrets qui expriment avec mélancolie la tristesse qu’il éprouve vis-à-vis de ces chefs d’états.
 
R.A

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