Des agents des eaux et forêts ont été agressés par des planteurs ( photos d'archives)
Il faut le dire, les agents en mission dans cette forêt classée, ont passé un moment de frayeur aux mains des planteurs. Ces derniers tentaient de s'opposer à une décision du ministère des eaux et forêts d'entreprendre une opération de destructions de jeunes plants de cacaoyers pour y planter de nouvelles essences forestières dans le cadre du reboisement du couvert forestier très agressé. Il est bon de savoir que le patrimoine forestier ivoirien est passé de 16 millions d'hectares de 1960 à 3,4 ha à ce jour. L'une des principales causes de la déforestation est l'exploitation agricole et principalement la culture du cacao. Environs un taux de 4,30 % de la forêt disparaît chaque année. Le reboisement apparaît comme une solution alternative des espaces protégés tels que les forêts classées fortement agressées par les planteurs. En effet, "sur instruction de Laurent TCHAGBA, ministre des Eaux et Forêts, le conservateur général, ZOUZOU Elvire Joëlle épouse MAILLY, directrice de Cabinet, a présidé ce mardi 04 avril une réunion de crise, suite à de graves incidents qui se sont produits ce jour dans la forêt classée de Sangouiné, dans le département de Man", rapporte une informateur. Toujours selon notre informateur, au cours d'une mission de destruction de jeunes plants de cacaoyers par la Société pour le développement forestier (Sodefor), qui devrait se dérouler du mardi 4 avril 2023 au dimanche 9 avril 2023, les agents des Eaux et Forêts au nombre de cinquante cinq (55), accompagnés de 24 manœuvres civiles, ont été violemment pris à partie par une horde des planteurs excités. On dénombre 7 agents grièvement blessés, 5 véhicules endommagés, 13 manœuvres blessés et 8 fusils confisqués par les paysans. Aux dernières nouvelles, la mission a été suspendue mais la zone est sécurisée grâce à la mise en place d'un comité de veille. Le ministre Laurent Tchagba appelle toutes les deux parties au calme. Il convient de préciser que cette mission fait suite à de nombreuses réunions d’information et de sensibilisation au cours desquelles les paysans ont été invités à abandonner les jeunes cultures non encore en production afin que ces espaces dégagés accueillent des programmes de reboisement. Norbert Nkaka