Vous venez d'organiser la 32 ème fête de la liberté. Quelles sont les motivations de cette célébration ?
PAN'.: C'est une fête traditionnelle que nous célébrons chaque année depuis l'instauration du multipartisme en 1990 en Côte d'Ivoire. C'est une fête pour commémorer ce moment important de l'histoire de notre pays. Ce passage du parti unique au pluralisme politique. C'est un moment de rupture, un moment fondamental puisque à partir de 1990, les ivoiriens ont eu droit à la parole. Les choses vont totalement changer. On n'était plus soumis à la pensée unique, à la parole unique, au syndicalisme unique. On ne va plus nommer les députés. Les Ivoiriens étaient libres de s'organiser dans des courants politiques différents, de participer à la vie politique de leur pays à travers des élections compétitives. C'est une révolution dans notre histoire et il était important que tous ceux qui ont contribué à cette rupture et à cette révolution de célébrer cet événement tous les ans.
Quel bilan pouvez-vous dresser de cette fête, surtout que cette année, le parti est entièrement sous votre direction après ce qui s'est passé avec le principal fondateur Laurent Gbagbo ?
PAN'.: Nous sommes totalement satisfaits. Nous avions un défi important à relever. C'était la mobilisation après ce que ce parti a connu. Nous sommes dans une dynamique de la renaissance du parti et de la reconquête du pouvoir et donc la question de la mobilisation était au cœur de l'enjeu de cette fête. Nous avons noté que nos militants se sont mobilisés sur l'ensemble du territoire puisque ceux qui ont participé à notre fête représentent la moitié de ceux qui ont voulu y être mais qui n'ont pas pu faire le déplacement pour des raisons matérielles et financières. En tout cas c'est pour nous un signe de vitalité et une assurance que le Fpi est véritablement debout pour affronter tous les défis particulièrement les élections locales de 2023 et la présidentielle de 2025.
Comment justifiez vous votre rapprochement avec le pouvoir ? Quelles en sont les retombées ?
PAN'.: Avoir un rapprochement suppose que nous avons signé une convention et sommes sur une même plateforme. Or ce n'est pas le cas avec le régime Ouattara. Mais s'il y a des actes positifs qui sont posés, il faut les saluer. C'est notre tradition d'apprécier les actes et non les individus et les organisations qui les posent. Hier nous n'étions pas d'accord sur un certain nombre de positions du régime et nous l'avons exprimé. Nous avions souhaité le dialogue politique. C'est une réalité aujourd'hui. Nous avons demandé que Charles Blé Goudé puisse rentrer et retrouver sa famille. Nous notons que le gouvernement a engagé des initiatives. Ce sont des actes qui vont dans le sens de la réconciliation. Nous les saluons pour encourager le chef de l'État à aller plus loin. Nous saluons ces actes pour encourager les gouvernants à faire davantage. Si nous minimisons ces frémissements ce n'est pas dans le bon sens. Étant donné que c'est eux qui ont la responsabilité du pays, nous allons relever ce qui ne va pas dans le sens de l'intérêt général et inviter le gouvernement à réviser sa position. Nous sommes dans une posture constructive. Ce n'est une position radicale qui consiste à s'opposer pour s'opposer. Nous devons faire avancer le pays.
Quels sont vos rapports avec Laurent Gbagbo ?
PAN'.: Pourquoi une telle question ? Vous voyez, à Abengourou, j'ai insisté sur la métaphore " l'enveloppe vide", pour dire que " l'enveloppe n'est pas vide". La prophétie de l'enveloppe vide n'a pas marché. C'est pourquoi je suis profondément soulagé par la mobilisation exceptionnelle d'Abengourou. Le Fpi est toujours vivant. Pour revenir aux rapports avec Laurent Gbagbo, il faut dire que nous ne sommes plus dans le même parti. Au plan personnel, rien ne nous divise. Gbagbo c'est Gbagbo et Affi est Affi. Mais au plan politique nous ne sommes plus dans la même formation politique. Chacun est occupé à construire son parti. Mamadou Coulibaly est de son côté et fait son travail. On ne peut pas se rencontrer quand on a plus rien à se dire. Mais le jour où un évènement ou une occasion nécessite qu'on se rencontre, vous nous verrez.
Quel message laissez vous à vos militants et aux Ivoiriens qui vous observent ?
PAN'.: Je remercie les militants du Fpi pour leur mobilisation exceptionnelle à travers les sacrifices personnels et financiers. Je voudrais leur rappeler que c'est un autre test. Mais le grand défi, ce sont les élections locales de 2023. L'opinion prendra acte de la reconquête du pouvoir de 2025. Nous devons être prêts. Aux Ivoiriens nous voulons dire que le Fpi est vivant et envisage de grandes choses. Ils peuvent compter sur le Fpi pour le retour à la paix et à la stabilité sociale, économique sous toutes les dimensions.
Interview réalisée par Norbert Nkaka.
PAN'.: Avoir un rapprochement suppose que nous avons signé une convention et sommes sur une même plateforme. Or ce n'est pas le cas avec le régime Ouattara. Mais s'il y a des actes positifs qui sont posés, il faut les saluer. C'est notre tradition d'apprécier les actes et non les individus et les organisations qui les posent. Hier nous n'étions pas d'accord sur un certain nombre de positions du régime et nous l'avons exprimé. Nous avions souhaité le dialogue politique. C'est une réalité aujourd'hui. Nous avons demandé que Charles Blé Goudé puisse rentrer et retrouver sa famille. Nous notons que le gouvernement a engagé des initiatives. Ce sont des actes qui vont dans le sens de la réconciliation. Nous les saluons pour encourager le chef de l'État à aller plus loin. Nous saluons ces actes pour encourager les gouvernants à faire davantage. Si nous minimisons ces frémissements ce n'est pas dans le bon sens. Étant donné que c'est eux qui ont la responsabilité du pays, nous allons relever ce qui ne va pas dans le sens de l'intérêt général et inviter le gouvernement à réviser sa position. Nous sommes dans une posture constructive. Ce n'est une position radicale qui consiste à s'opposer pour s'opposer. Nous devons faire avancer le pays.
Quels sont vos rapports avec Laurent Gbagbo ?
PAN'.: Pourquoi une telle question ? Vous voyez, à Abengourou, j'ai insisté sur la métaphore " l'enveloppe vide", pour dire que " l'enveloppe n'est pas vide". La prophétie de l'enveloppe vide n'a pas marché. C'est pourquoi je suis profondément soulagé par la mobilisation exceptionnelle d'Abengourou. Le Fpi est toujours vivant. Pour revenir aux rapports avec Laurent Gbagbo, il faut dire que nous ne sommes plus dans le même parti. Au plan personnel, rien ne nous divise. Gbagbo c'est Gbagbo et Affi est Affi. Mais au plan politique nous ne sommes plus dans la même formation politique. Chacun est occupé à construire son parti. Mamadou Coulibaly est de son côté et fait son travail. On ne peut pas se rencontrer quand on a plus rien à se dire. Mais le jour où un évènement ou une occasion nécessite qu'on se rencontre, vous nous verrez.
Quel message laissez vous à vos militants et aux Ivoiriens qui vous observent ?
PAN'.: Je remercie les militants du Fpi pour leur mobilisation exceptionnelle à travers les sacrifices personnels et financiers. Je voudrais leur rappeler que c'est un autre test. Mais le grand défi, ce sont les élections locales de 2023. L'opinion prendra acte de la reconquête du pouvoir de 2025. Nous devons être prêts. Aux Ivoiriens nous voulons dire que le Fpi est vivant et envisage de grandes choses. Ils peuvent compter sur le Fpi pour le retour à la paix et à la stabilité sociale, économique sous toutes les dimensions.
Interview réalisée par Norbert Nkaka.