Une semaine plus tôt, du 14 au 15 Juillet, c'est le poste de sécurité de Santiguila, à 70 Kms de la capitale Malienne qui croulait sous la furia des djihadistes lors d'un assaut au cours duquel 6 personnes ont été tuées dont 2 éléments des forces armées. Hier Jeudi 21 Juillet, les armes retentissaient à Kolokani, à seulement 127 Kms de la capitale. Trois attaques en une semaine et toutes concentrées au sud, une zone pourtant mécaniquement contrôlée par le pouvoir central. Le déroulement des faits tel que rapporté par des sources concordantes, est illustratif des défaillances observées dans les systèmes de sécurité et de défense mal maîtrisés. Des explosions ont d'abord retenti dans une partie du camp avant de faire place à des échanges de tirs nourris. Si les dernières nouvelles à l'heure où nous mettons sous presse, font état d'un retour au calme, le prolongement des attaques jusqu'au cœur du dispositif de défense Malien, confirme bien le caractère non seulement inefficace, mais inopportun des décisions émotives prises par des autorités Maliennes visiblement influencées par la surenchère fataliste de Moscou. Rupture hâtee de la coopération militaire avec la France et ses partenaires Européens, expulsions de diplomates étrangers, emprisonnement de 49 soldats Ivoiriens accusés par la junte d'être des mercenaires... La paranoïa aggravée par la naïveté qui s'est emparée du régime militaire en place sur les bords du Djoliba, commence à faire son effet. Et la présence des mercenaires Russes de Wagner brandis par une frange de la population enfarinée comme des sauveurs, n'y peut certainement rien y changer. En dépit des ressources financières sacrificielles que la junte d'Assimi Goïta déploie pour maintenir ce service à l'efficacité douteuse. RA
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 104 vues