Seulement, le score final en faveur des éléphants ne devrait pas occulter les 20 minutes de péril qui auraient pu faire tourner cet enchantement offensif en cauchemar. De retour des vestiaires pour la seconde période, un jeu agressif marqué par un engagement sur tous les ballons sans laisser de répit à l’adversaire, le technicien Français à partir de la 70ème minute, décide de faire des changements.
La situation à ce moment est critique. Le 11 Ivoirien a quelque peu relâché. L’on constate un flottement dans les phases offensives avec des ailiers visiblement émoussés. A ce stade de la rencontre, la Côte d’Ivoire qui mène sur un large score de 3 à 0 doit impérativement conserver son avance, sinon, aggraver la marque pour neutraliser définitivement l’adversaire.
Hélas, Patrice Beaumelle choisit ce moment pour procéder à des remplacements peu convaincants. Là où la logique aurait voulu que des joueurs offensivement percutants fassent leur entrée, l’entraîneur opte plutôt pour la gestion du score en alignant des joueurs à vocation défensive. Physiquement exténués, Gradel et Pépé, sinon l’un des deux aurait pu sortir au regard de la qualité qu’il y’a sur le banc des éléphants. Evrard Kouassi, Wilfried Zaha, ou même Boga Jérémie dans le couloir… Cela aurait non seulement eu pour effet d’empêcher les Algériens de déclencher des phases offensives et de se mettre en confiance. Mais aussi, de porter le danger dans la surface de réparation Algérienne.
Pendant près de 20 minutes, la Côte d’Ivoire a souffert. Le seul but encaissé par Badra Ali aurait pu remettre en confiance les Algériens. Grâce aux errements d’Habib Maïga sur le flanc droit, les fennecs ont maintes fois pu inquiéter le portier Ivoirien qui a dû cette fois encore, se montrer décisif en sortant de grands arrêts pour rassurer sa défense.
Il aura fallu l’entrée de Zaha à 4 minutes de la fin du match pour remettre la pression dans le camp de l’adversaire. La Côte d’Ivoire s’en est sorti, mais comment ? Que de sueurs froides sur des erreurs de coaching… L’essentiel est fait. Mais, les Ivoiriens sont prévenus.
R.A