Adama Bictogo, directeur exécutif du RHDP et Mamadou TOURÉ est le directeur exécutif adjoint chargé de la Communication du RHDP et porte-parole adjoint.
En réplique aux sorties de l'ancien chef d'état, Bictogo a mis en garde l'opposition, estimant selon lui, que "la magnanimité du président Ouattara ne s'apparente pas à de la faiblesse".
ci-dessous l’intégralité des propos liminaires du ministre
« (…) Le RHDP en tant que parti responsable dirigé par un président de parti lui-même Responsable, président de la République. Le président Alassane Ouattara depuis un moment, depuis les élections présidentielles a donc entamé une série de projets, plusieurs actes ont été posés permettant le retour de certaines personnalités politiques d’exil.
Aux législatives, il a permis la participation de personnalités politiques, qui étaient en exil. D’autres même sous contrôle judiciaire. Il a aussi dans ce même élan de recherche donc de renforcement de la cohésion, de renforcement de la stabilité parce qu’on note que pendant 10 ans, la Côte d’Ivoire a connu une croissance, une performance économique.
Le président Ouattara a donc transformé la Côte d’Ivoire. Il avait donc deux étape. La première étape qui était donc de ramener notre pays la Côte d’Ivoire, qui avait donc été ruinée par la gestion désastreuses de Monsieur Gbagbo.
Il a donc pris un pays qui était dans le sous-sol au plan économique, il a donc redressé, il a transformé la Côte d’Ivoire, il a donc engagé des réformes macroéconomie et sur les deux trois années, il a engagé une politique Psgouv.
Tout cela pour dire qu’il a apporté à la Côte d’Ivoire ce que ses prédécesseurs en dehors du président Houphouët n’ont pas pu lui apporter.
En 10 ans donc il a non seulement permis à la Côte d’Ivoire de connaître une performance économique, de connaître une stabilité, de connaître la paix. On note aussi qu’en octobre 2020, les mêmes acteurs ont tenté d’empêcher l’élection présidentielle. Là encore, le président Alassane Ouattara soucieux de maintenir son pays dans la stabilité, la paix, de maintenir son pays dans la légalité, dans le respect de la Constitution a donc permis de tenir l’élection à date. C’est un défi, un élément important.
Devant leur incapacité d’ouvrir un projet de société à la Côte d’Ivoire, devant le déficit de projet, ils ont fait le choix tous ensemble de l’insurrection, du boycott, de la désobéissance civile et à la fin, ils ont échoué. Malgré cet échec, le président Alassane Ouattara toujours soucieux de rassembler les Ivoiriens autour de l’idéal, de l’essentiel, a encore tendu la main. Permettant ainsi à son gouvernement à l’époque sous la houlette du Premier ministre Hamed Bakayoko, d’engager des discussions avec l’opposition. Lesquelles discussions ont permis à la Côte d’Ivoire depuis plus 20 ans, de disposer d’une assemblée regroupant toutes les sensibilités politiques. Elections auxquelles ont participé tous les acteurs politiques.
Pour preuve, tous les leaders de partis politiques de toutes les sensibilités sont à l’Assemblée. On peut donc considérer que cette Assemblée est l’expression réelle de notre échiquier politique. Au lendemain de ces législatives, le parti EDS a engagé des démarches à l’effet d’obtenir le retour de Monsieur Gbagbo Laurent. Evidemment Le président qui a une haute idée de la fonction républicaine, de toutes les fonctions républicaines a commis son ministre des Affaires étrangères d’alors le ministre Aly Coulibaly a l’effet de prendre toutes les dispositions pour que le passeport de Monsieur Gbagbo lui soit remis.
En respectant la fonction de chef d’État qu’il a été. Son retour a obéi à des dispositions toujours liées à la fonction qu’il a occupée. Malgré toutes ces attentions républicaines, nous avons pensé que le sens de la responsabilité, le sens de la citoyenneté, le sens simplement de l’engagement citoyen aurait amené monsieur Gbagbo à avoir plus d’égard à l’endroit de la fonction d’abord.
Qu’il ait de l’affection pour Monsieur Ouattara ou pas, là n’est pas le problème. Mais il y a le respect de la fonction, le respect des textes. Il y a un président de la République, il y a un respect du président de la République. Aujourd’hui, comme on vous l’avait annoncé. Le RHDP vous l’avait dit que le retour de M. Gbagbo était un non-événement. Effectivement C’est un non-événement et la vie a continué, la vie continue en Côte d’Ivoire, je crois que les Ivoiriens, ce qu’ils attendent de nous aujourd’hui, c’est ce qui est essentiel pour leur vie.
Mais voilà que quelques jours après, le président Alassane Ouattara, travaille. Il y en a qui peuvent se balader parce que ça fait partie certainement de leurs habitudes. Nous on travaille. Mais faut-il encore que pendant ses balades, on puisse garder le sens de la responsabilité. Surtout quand on a occupé certaines fonctions.
Monsieur Gbagbo est allé à Daoukro rendre visite à Monsieur Bédié. Quoi de plus normal. Je pense que ça n’élargie pas le champ de l’opposition parce que ce même champ de l’opposition s’était déjà construit et ils ont échoué lamentablement aux législatives, et comme ils ont échoué lamentablement lorsqu’ils ont voulu mettre le CNT en place pour empêcher l’élection présidentielle. Pour nous, il n’y a pas péril en la demeure, un plus un égal un. Donc ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
Ce dont qu’il s’agit, c’est lorsque monsieur Gbagbo refuse d’être respectueux des textes. La Constitution a été votée en novembre 2016. Constitution portée par Monsieur Bédié lui-même, par le groupement politique d’alors voté à une large majorité. La démocratie c’est la loi de la majorité dans le respect des minorités. La majorité a voté cette constitution. Nous sommes donc passés à la nouvelle république. Cette Constitution a indiqué une date d’organisation des élections, je ne reviendrai pas sur les élections de 2010 parce que monsieur Gbagbo a été proprement battu. Battu conformément aux reins.
Celui qui a organisé les élections avait été choisi par lui-même, mais on est coutumier de son refus, de s’allier sur les textes constitutionnels parce qu’en 2000, il n’a pas attendu que les résultats soient donnés, quand il appelait les gens dans la rue pour s’approprier, pour braquer le pouvoir de 2000. Le pouvoir de 2000 c’est un braquage électoral.
En 2010, n’acceptant pas sa défaite, Il occasion 3000 morts. C’est son refus d’accepter le verdict qui a occasionné les 3000 morts. Donc monsieur Gbagbo ne peut pas nous donner ni des leçons de respect des textes, ni des leçons de démocratie, encore moins nous parler de crimes. Parce que le président Alassane Ouattara pendant 10 ans n’a commis aucun crime. Alors que la désobéissance civile, engagée par monsieur Bédié a occasionné 80 morts et que le refus de Gbagbo de reconnaitre sa défaite en 2010, a occasionné 3000 morts, soit 3080 morts pour les deux anciens chefs. Quelle irresponsabilité.
Pour nous les choses sont très claires, le président Alassane Ouattara est droit dans ses bottes. Il est le président de la République de la Côte d’Ivoire point barre. Que Monsieur Gbagbo le sache, le RHDP sera aux côtés du président Alassane Ouattara pour mener toute la bataille qu’il faut jusqu’à la dernière énergie pour maintenir la stabilité la paix dont a besoin le peuple de Côte d’Ivoire.
Monsieur Gbagbo est arrivé, il a trouvé un pays en paix. Certainement traumatisé par la transformation de la Côte d’Ivoire positivement, il est peut-être un peu dépassé. Ce que je peux comprendre mais nous sommes plus en 2010. Nous sommes en 2021, il faut donc que la magnanimité affichée du président Alassane Ouattara ne s’apparente pas à de la faiblesse.
Le RHDP est pour la réconciliation, le renforcement de la cohésion sociale mais dans le respect des fonctions républicaines. Nous avons du respect pour les anciens chefs d’État qu’ils ont été. Nous leur demandons de respecter le président de la République Alassane Ouattara. Rien s’imposera au président Alassane Ouattara et encore moins au RHDP. Nous n’avons pas besoin de dialogue national. Les institutions fonctionnent, l’Assemblée fonctionne. Toutes les institutions sont en place.
Nous ne sommes pas un pays en crise. Mieux, je voyais ce matin que la Côte d’Ivoire est le deuxième pays en termes de performance en Afrique subsaharienne. Sur la place financière, c’est un pays dont le mérite est reconnu. Il ne faut quand même pas après que les Ivoiriens aient été habitués à la performance, à la stabilité, à la paix. Que M. Gbagbo, parce que certainement encore revanchard, pense que cette Côte d’Ivoire nouvelle va encore se laisser entraîner par des histoires écrites par lui.
Il peut écrire son histoire à lui, mais il ne faut pas falsifier les faits. Les faits sont là, factuels, les faits sont là. La Côte d’Ivoire a changé. Aujourd’hui, il y a une autre Côte d’Ivoire. Il faut que le monsieur Gbagbo sache qu’il y a une autre Côte d’Ivoire et que la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara n’est pas une Côte d’Ivoire anarchique, mais telle que nous l’avons connue. La prééminence de l’insubordination connue de 2000 à 2010 n’est pas la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara. Il y a une hiérarchie, il y a des institutions qui fonctionnent, Nous voulons donc demander à M. Gbagbo de s’inscrire dans la voie de la réconciliation déjà entamée par le président Alassane Ouattara. Les Ivoiriens ont besoin de paix et de stabilité. Et nous voulons avec tous les Ivoiriens nous engager dans cette dynamique déjà amorcée par le président Alassane Ouattara.
Voilà madame de Monsieur les journalistes, l’élément qui a donc motivé la rencontre de cet après-midi, dans l’attente donc de vos questions, je vous remercie. »
Abidjan4all