Situation contextuelle
En novembre 2021, les séniors de la presse ivoirienne, Ano Nianzou et Michel Buitruille résidant à Assini Mafia, dans le cadre d’une enquête, cherche à plusieurs reprises à contacter en vain, l’avocat Serge Effi auteur de la destruction de la résidence du professeur Laurent Ridet, français résidant dans la cité.
Joint finalement en décembre 2021, l’avocat soutient vouloir d’abord recueillir l’avis de l’ensemble des membres de sa famille avant toute réaction. Sans jamais donner suite à la requête des journalistes.
Le sénior de la presse, Ano Nianzou, Conseiller technique chargé de la Communication à la Présidence de la République de 2001 à 2011 et le sénior Michel Buitruille, fondateurs du site Internet www.anonianzou.com ont donc décidé de porter les agissements du sieur Serge Effi à la connaissance du grand public par des articles de presse publiés sur leur site d’information générale et relayés sur leurs différentes pages Facebook.
Il n’en fallait pas plus pour que l’homme de loi fasse fi de toute règle en la matière pour traduire les journalistes séniors devant les tribunaux, allant jusqu’à leur réclamer une faramineuse somme de 100 millions de FCFA « pour diffamation ».
Position de l’Intersyndicale du secteur des médias
Le procès des séniors de la presse Ano Nianzou et Michel Buitruille contre Maitre Serge Effi est prévu pour se tenir en correctionnelle ce vendredi 15 juillet 2022 à 8 heures au palais de Justice du Plateau. L’Intersyndicale du secteur des médias en Côte d’Ivoire tient à rappeler au juge en charge de ce dossier que la loi 2017-867 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire en son article 89 soutient fermement que « la garde à vue, la détention préventive et la peine d’emprisonnement sont exclues pour les infractions commises par voie de presse ou par tout moyen de publication… ».
Par ailleurs, l’ISMCI rappelle au Ministère de la Justice et des droits de l’homme d’user de son autorité pour mettre fin à ce procès car le secteur des médias dispose d’un outil de régulation des infractions par voie de presse qu’est l’Autorité nationale de la Presse (ANP). Aussi l’ISMCI saisit ici le ministère de la Communication pour user de son autorité pour que cette affaire soit plutôt reversée à l’ANP et non à un tribunal correctionnel.
L’ISMCI en appelle à la mobilisation des journalistes et acteurs des médias en Côte d’Ivoire pour se mobiliser contre ce procès du vendredi 15 juillet. L’ISMCI se réserve le droit de saisir la Fédération internationale des Journalistes et les instances de défense de droit à l’accès à l’information concernant cette affaire.
Fait à Abidjan le 13 juillet 2022
Sam Wakouboué, Porte-parole de l’ISMCI
En novembre 2021, les séniors de la presse ivoirienne, Ano Nianzou et Michel Buitruille résidant à Assini Mafia, dans le cadre d’une enquête, cherche à plusieurs reprises à contacter en vain, l’avocat Serge Effi auteur de la destruction de la résidence du professeur Laurent Ridet, français résidant dans la cité.
Joint finalement en décembre 2021, l’avocat soutient vouloir d’abord recueillir l’avis de l’ensemble des membres de sa famille avant toute réaction. Sans jamais donner suite à la requête des journalistes.
Le sénior de la presse, Ano Nianzou, Conseiller technique chargé de la Communication à la Présidence de la République de 2001 à 2011 et le sénior Michel Buitruille, fondateurs du site Internet www.anonianzou.com ont donc décidé de porter les agissements du sieur Serge Effi à la connaissance du grand public par des articles de presse publiés sur leur site d’information générale et relayés sur leurs différentes pages Facebook.
Il n’en fallait pas plus pour que l’homme de loi fasse fi de toute règle en la matière pour traduire les journalistes séniors devant les tribunaux, allant jusqu’à leur réclamer une faramineuse somme de 100 millions de FCFA « pour diffamation ».
Position de l’Intersyndicale du secteur des médias
Le procès des séniors de la presse Ano Nianzou et Michel Buitruille contre Maitre Serge Effi est prévu pour se tenir en correctionnelle ce vendredi 15 juillet 2022 à 8 heures au palais de Justice du Plateau. L’Intersyndicale du secteur des médias en Côte d’Ivoire tient à rappeler au juge en charge de ce dossier que la loi 2017-867 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire en son article 89 soutient fermement que « la garde à vue, la détention préventive et la peine d’emprisonnement sont exclues pour les infractions commises par voie de presse ou par tout moyen de publication… ».
Par ailleurs, l’ISMCI rappelle au Ministère de la Justice et des droits de l’homme d’user de son autorité pour mettre fin à ce procès car le secteur des médias dispose d’un outil de régulation des infractions par voie de presse qu’est l’Autorité nationale de la Presse (ANP). Aussi l’ISMCI saisit ici le ministère de la Communication pour user de son autorité pour que cette affaire soit plutôt reversée à l’ANP et non à un tribunal correctionnel.
L’ISMCI en appelle à la mobilisation des journalistes et acteurs des médias en Côte d’Ivoire pour se mobiliser contre ce procès du vendredi 15 juillet. L’ISMCI se réserve le droit de saisir la Fédération internationale des Journalistes et les instances de défense de droit à l’accès à l’information concernant cette affaire.
Fait à Abidjan le 13 juillet 2022
Sam Wakouboué, Porte-parole de l’ISMCI