Dabou/ Pour prévenir les affrontements inter communautaires/ Les guides religieux entament une caravane de la paix

Le président du forum Pasteur N'guettia Yao Bini a situé le contexte ainsi que les réelles motivations de cette caravane. Selon lui, " le vent qui souffle sur la cité de Dabou ces derniers temps n'est pas propice à la paix. Le risque d'affrontements est énorme vu que les élections locales approchent à grands pas. Nous devons sillonner les quartiers et les villages pour parler aux hommes politiques afin d'anticiper et prévenir les risques d'affrontements", a t il planté le décor. Révélant qu'au cours de cette caravane qui s'ouvre au mois de janvier 2023 sillonnera plusieurs localités, les guides religieux auront des rencontres avec les hommes politiques, les femmes et les jeunes. Ces rencontres seront meublées par des prières. La directrice régionale des droits de l'homme Ablo Rachelle a surtout interpellé les guides religieux, qui selon elle, doivent renforcer et multiplier ce genre d'actions pour mieux sensibiliser leurs fidèles à la culture de la paix et de la cohésion. " On comprend difficilement que vos fidèles, une fois sortis des églises et le mosquée s'affrontent cruellement dans les rues. Parlez bien à vos fidèles car pour nous la paix un droit du citoyen", déplore Ablo Rachelle, directrice régionale des droits de l'homme (Crdh). Pour sa part, la directrice régionale de la réconciliation et de la cohésion nationale dit avoir mesuré la délicatesse de sa mission eu égard au climat délétère qui règne entre les populations de Dabou. " Il n'y a jamais deux sans trois. C'est pourquoi cette initiative est louable car elle prévient au lieu de guérir. La paix viendra de l'action de chacun de nous", a traduit Anzan Bintou, directrice régionale de la réconciliation et de la cohésion nationale. L'oustaz Koné Abou, par ailleurs le premier responsable local de la cellule civilo militaire, est revenu sur les tristes événements qui émaillé l'élection présidentielle de 2020. C'est pourquoi il demande aux populations d'accorder un sens élevé à la cohésion et à la paix . " Dabou n'est pas un bon élève en matière de cohésion et de paix. Nous devons changer", a t il conclu.

Norbert Nkaka