Les matchs à enjeu, l’ex adjoint d’Hervé Renard semble avoir du mal à les maîtriser. Cela s’est constaté contre le Cameroun le 16 Novembre dernier au stade de Japoma, à Douala, puis ce 26 Janvier contre l’Egypte. A chaque fois, les onze de départ alignés par le technicien Français trahissaient son incapacité à exploiter ses joueurs, sinon sa méconnaissance des potentialités de ses athlètes.
Une chose que Beaumelle oublie trop souvent. Un match à enjeu n’est pas un match de phases éliminatoires ou un match amical. On y jette ses atouts pour prendre de l’ascendant sur l’adversaire dès la première mi-temps.
Aligner Gradel, de plus en plus limité techniquement et physiquement dès l’entame de la rencontre et remplacer Franck Kessié par Serey Dié dans un match à vocation offensive pour faire douter l’adversaire… C’est faire preuve d’amateurisme. Beaumelle a ouvert un boulevard à Mohamed Salah sur le côté qui face à un Gradel dépassé par le niveau du match, empêchait systématiquement Ghislain Konan de monter apporter sa vivacité à l’attaque.
Que faisait Boga Jérémie sur le banc de touche, lui qui est un milieu porté vers l’avant à l’instar de Kessié ? Les changements réclamés par les simples observateurs que nous étions, ont payés. Les entrées de Zaha et de Boga ont remis les éléphants en selle. Ce qui aurait dû être fait depuis la première période pour marquer au moins un but et tétaniser les Pharaons avec lesquels il fallait absolument éviter les tirs aux buts.
Des détails qui à chaque fois, ont coûté cher à la Côte d'Ivoire footballistique. Aujourd'hui encore, et 10 ans après son limogeage incompréhensible, les Ivoiriens attendent le retour du seul technicien national qui en dehors de Yeo Martial en 1992, a pu donner un sens au jeu de l'équipe nationale. Qu'est-ce qui explique l'éloignement de l'international Ivoirien des arcanes du football national, lui qui avait pourtant réussi à qualifier l'équipe dans des conditions impossibles en pleine crise militaro-politique en 2011, pour la CAN 2012 ?
Le travail abattu par Zahoui François, le public sportif Ivoirien en reste admiratif, ce seul entraîneur sous la coupole duquel la Côte d'Ivoire n'a encaissé aucun but au cours d'une compétition. Il y'a de l'incohérent quelque part... Et plus d'un an avant le coup d'envoi de la deuxième CAN qu'organise la Côte d'Ivoire après 1984, justice doit être faite pour que soit donné à César ce qui lui revient.