Pr. Mariatou Koné encore induite en erreur par ses collaborateurs
Par arrêté n°0192, la ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation, professeur Mariatou Koné, a rendu publique, la liste des nouveaux chefs d'établissements, au titre de l'année scolaire 2022-2023. Et comme l'on s'y attendait encore le moins, le nom d'un défunt s'est malencontreusement (?!) glissé sur la liste des promus. Il s'agit de Boka Kadio Félix, matricule 244621C, nommé post mortem à la Drena de Minignan, précisément au collège moderne de Kaniasso, dans le nord-ouest ivoirien. On le sait, ce jeune enseignant très dynamique avait exercé comme adjoint au chef d'établissement (censeur ) au lycée municipal de Jacqueville, quand la mort l'a fauché en 2019, à l'âge de 51 ans. A Grand Lahou où sa famille réside actuellement, Boka Kadio Félix, professeur de lettres modernes, avait été muté dans cette localité en 2000 au lycée moderne Usher Assouan. C'est dans cette ville qu'il a obtenu son concours d'Ace en 2012, où après son stage à Daoukro, il atterrit à Jacqueville. Depuis la publication de cette liste des nouveaux chefs d'établissements, ses anciens collègues et proches du défunt réagissent. "Nous percevons cette nomination comme une façon d'honorer la mémoire de cet enseignant pétri de qualités" ou encore " l'État ivoirien vient de ressusciter un enseignant. Les morts ne sont pas morts", signifient ses proches. Mais au-delà de ces nominations d'enseignants après la mort, c'est la question de l'actualisation de la liste des fonctionnaires et l'examen des documents de reprise de service dûment remplis chaque année par les enseignants qui sont remis en cause. Comment comprendre qu'un enseignant décédé en 2019 puisse avoir encore son nom inscrit en lettres d'or dans le fichiers des fonctionnaires de l'éducation nationale au point d'être promu chef d'établissement 3 ans plus tard. De quoi surprendre, même les morts. Norbert Nkaka