Un dozo tué à Dabou
Informé de ce drame, nous nous sommes rendus dans ce village, le mardi 13 vers 11 heures. Le chef du village, ....que nous avons rencontré à son domicile relate les faits qu'il a lui même recueillis auprès du blessé. Voici les propos du chef. " C'est aux environs de 19 heures que j'ai été informé du drame. Aussitôt je me suis rendu à l'hôpital méthodiste où le blessé qui a reçu plusieurs balles, est interné. Il s'appelle Abi Jérôme, mécanicien de moto dans le village. Interrogé sur les circonstances de cette fusillade, il indique que ce lundi 12 juin aux environs de 18 h, il reçoit un appel de son frère, N'Soh Baudelaire, lui signifiant qu'il serait aux mains d'un dozo qui le menacerait de le fusiller. Abi Jérôme se lance au secours de son frère dans la plantation Agro industrielle située à 2 km. Une fois sur les lieux, ce dernier ferait lui aussi l'objet de menace de la part du dozo. Une altercation éclate entre les 3. Le dozo aurait alors ouvert le feu, atteignant grièvement le jeune Abi Jérôme. La riposte d'Abi Jérôme est fatale. Ce dernier fusille le dozo à bout portant de 2 coups de fusil", nous relate le chef du village, visiblement sous le choc. Effectivement, les éléments de la gendarmerie informés de sont rendus sur les lieux du drame. Une battue leur permet de découvrir le dozo abattu. Malheureusement son identité ne nous a pas été révélée. Pour le chef du village de Bouboury, ce drame survient dans un contexte politique et social fragile. " En cette période des campagnes pour les élections locales, je demande aux populations de faire preuve de grande retenue et éviter les heurts et autres fusillades", conseille t il aux jeunes villageois. Au moment où nous quittions le village, un important détachement de la gendarmerie est posté à l'entrée du village.