Entre autres sanctions dont l’impact devrait se faire durement ressentir, la suspension des aides économiques au Mali et le gel des avoirs de l’état Malien à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Les principales exportations Maliennes dont le bétail, l’or ou le coton vont certainement faire défaut sur les marchés de ses voisins les plus significatifs en l’occurrence, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, mais pour le Mali, les conséquences risquent d’être particulièrement lourdes.
Privés de financements extérieurs, les caisses de l’état Malien risquent de saigner. ‘’Concrètement, c’est donc le besoin de financement brut de l’État malien qui sera impacté. Plus le Mali est dans l'incertitude plus les risques de prolonger et propager cette incertitude à la sous-région’’, prévient François-Dominique Delafosse, patron de l’Agence de Presse Régionale (APR).
En dépit du soutien apporté de la Guinée-Conakry et de l’Algérie à l’état Malien, le confrère craint l’engrenage pour le Mali : ‘’On ne vit plus isolé. Le Mali a besoin de la CEDEAO afin que ses insuffisances soient couvertes par la communauté sous régionale. Le Mali court à l’asphyxie. C’est un suicide collectif que la junte veut imposer au peuple Malien’’.
La junte dirigée par Assimi Goïta a-t-elle les moyens de s’inscrire dans une logique de confrontation à l’usure avec la CEDEAO ? Avec une économie déjà en souffrance, l’on s’achemine inexorablement vers un enlisement de la situation économique avec un risque très élevé d’inflation dont les répercussions restent imprévisibles sur l’environnement sociopolitique.
Raoul Mobio
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