Un ancien déporté, Volodymyr témoignait dans une publication de franceinter.fr datant du 12 Mai : ‘’J’avais les mains attachées en permanence dans le dos. Il était interdit de regarder les soldats dans les yeux, la tête devait toujours être aussi près du sol que possible. Nous n’avions aucune information, impossible de deviner où nous étions. Ils nous traitaient comme des gens inférieurs et eux, ils s’imaginaient être des dieux…ils nous tordaient les mains, nous étions déshabillés, puis battus. Si nous avancions trop lentement, nous étions battus. Si nous nous retournions, encore battus… ils frappaient sans discernement juste pour nous humilier. Jeunes ou vieux. Malades ou en bonne santé. Ils ne faisaient aucune différence’’.
Finalement, après un détour par la Biélorussie et la Russie avant d’être transféré en Crimée, Volodymyr a pu retourner dans sa région d’origine au nord de Kiev suite à un échange de prisonniers. Il se définit comme l’un des plus chanceux pour avoir pu être autorisé à regagner son pays. Des centaines de milliers d’autres continuent de subir impassibles, les affres de la russification forcée.
R.A