Bamba Kassoum, président de la chambre des métiers, se dit prêt à accompagner l'initiatrice de la promotion du textile ivoirien
" Bamba Kassoum est un président disponible qui m'accompagne dans toutes mes activités. Je voudrais saluer sa constance et son assistance à ses pairs tisserands. C'est un modèle de courage et d'abnégation à la tête de la chambre des métiers", traduit Chantal Guiraud. Prenant la parole, Bamba Kassoum n'a pas tari d'éloges à l'endroit de la promotrice du pagne tissé de Côte d'Ivoire. " En Côte d'Ivoire, le tisserand est stigmatisé, son nom rime avec la pauvreté. Pourtant il faut l'approcher pour bien comprendre que c'est un métier noble. Aucun événement malheureux ou heureux ne se célèbre en Afrique sans le pagne traditionnel", confie t il tout en citant des localités de Katia, de Waragninin où le pagne rythme et façonne la vie des populations. A l'endroit de Chantal Guiraud, l'homme a signifié son admiration. " C'est une femme admirable, déterminée et dotée d'un savoir-faire hors du commun. C'est la première et unique femme tisserande et teinturière. Avec la fédération des tisserands qu'elle a mis en place, elle est en train de valoriser le textile. Elle veut montrer au monde entier que le pagne tissé peut nourrir son homme et apporter une plus- value au Pib. Elle veut ainsi donner de l'emploi aux jeunes. Elle mérite l'encadrement et le soutien de tous", indique le premier responsable de la chambre des métiers de Côte d'Ivoire.
Parlant de lui même, Bamba Kassoum reconnaît que le métier de tisserand lui a apporté des lauriers. " Ce métier de tisserand m'a tout donné. Je suis allé à deux expositions à Bordeaux en France, j'ai été maire en 2001. J'ai pu encadrer des jeunes tisserands, j'ai pu réaliser des maisons grâce à ce métier", dévoile t il avant de conseiller. " Nous sommes la plus grande chambre des métiers mais nous sommes les plus pauvres. L'Etat doit nous aider à encadrer les jeunes. C'est le secteur qui peut contribuer à réduire le taux de la pauvreté, du chômage et surtout de l'insécurité", lance t il. Notons que la journée de promotion du textile ivoirien qui prend fin le 6 août à San Pédro sillonnera huit localités ( Adzopé, Duékoué, Kouibly, Sinfra, Séguéla...)autour du thème "Textiles ivoirien ; valorisation et processus de modernisation : enjeux et perspectives. Plusieurs maires sont mobilisés pour garantir un succès retentissant à ce rendez-vous de la promotion textile ivoirien . Norbert Nkaka