En Côte d’Ivoire, il y a toujours eu une prise de conscience de ce qu’elle pouvait apporter au développement. Je voudrais partager avec vous cette citation du Président Félix Houphouët-Boigny qui le 7 août 1972 disait :« Notre développement est un tout qui ne peut se satisfaire des seuls chiffres et graphiques de production. L’économie ne pouvant être la seule mesure de l’homme, il est donc indispensable de donner maintenant une dimension nouvelle à notre développement, en y intégrant, une part plus importante à la culture ».
Le thème qui nous rassemble cet après-midi est « l’avenir de l’économie créative ».Grâce une politique volontariste de certains pays, les créateurs, les acteurs et les professionnels du secteur des industries culturelles et créatives contribuent de manière significative à l’économie de leur pays et en termes d’employabilité. On peut citer la Corée du Sud, le Nigéria et le Bénin.
Notre pays, la Côte d’Ivoire, est une terre de créativité et de formation. Elle est riche de 60 groupes ethniques et ses 529 festivals constituent une source d’inspiration permanente. En outre son patrimoine culturel est reconnu par l’UNESCO.
Mesdames, Messieurs,
En Côte d’Ivoire, plus de 75% de la population à moins de 35 ans.
Notre jeunesse culturelle est créative, connectée, consciente des enjeux autour du Développement durable. Par exemple, Laetitia Ky, à travers son art sculptural capillaire, est une artiste engagée qui fédère plus de 23 millions de vues sur TikTok. Quant à Désiré Mounou, il exprime son Pop art de manière innovante à travers le recyclage de pièces électroniques usagées.
Au-delà de l’art contemporain notre jeunesse s’exprime également dans tous les secteurs des ICC.
Devons-nous l’envisager en terme de source d’inspiration ?
• de protection des Droits des créateurs, des acteurs et des professionnels de la culture ?
• de sauvegarde et de protection du patrimoine matériel et vivant ?
• de structuration de la chaîne de valeur des ICC et de leur meilleure prise en compte dans les politiques publiques ?
• de la collecte de données ?
Et enfin, devons- nous l’envisager en terme de coopération multilatérale ?
Assurément Mondiacult montre que ces questions sont déjà prises en compte à l’occasion de cette conférence.
Concernant la Côte d’Ivoire nous sommes déjà dans l’action car ce matin nous avons signé un accord de coopération bilatérale avec l’Institut National des Beaux -Arts et de la Littérature . Nous allons finaliser un partenariat avec le Musée d’Anthropologie de Mexico.
Avant de conclure, permettez- moi d’évoquer le sujet de la culture et du marché. La Culture est-elle un bien marchand comme les autres ? Et enfin, devons- nous l’envisager en terme de coopération multilatérale ?
Assurément Mondiacult montre que ces questions sont déjà prises en compte à l’occasion de cette conférence.
Concernant la Côte d’Ivoire nous sommes déjà dans l’action car ce matin nous avons signé un accord de coopération bilatérale avec l’Institut National des Beaux -Arts et de la Littérature . Nous allons finaliser un partenariat avec le Musée d’Anthropologie de Mexico.
Aujourd’hui on constate que les œuvres de certains de nos artistes sont essentiellement achetées en dehors de notre continent . Par exemple une œuvre de notre peintre Abou Dia d a été vendue à Londres pour 370 000 Dollars US.
Un fois de plus, nos œuvres nous échappent comme ce fut le cas pour les biens qui nous ont été arrachés il y a plus d’un siècle même si les raisons ne sont pas les mêmes.
Pour répondre à la problématique de la culture face au marché et considérant que la Culture est un bien public, nous proposons que l’UNESCO engage une réflexion avec ses pays membres pour la mise en place d’un fonds d’acquisition des œuvres à leur profit. Ce fonds permettrait une circulation des biens et services culturels de manière plus équitable.
Mesdames, messieurs, Pour répondre à la problématique de la culture face au marché et considérant que la Culture est un bien public, nous proposons que l’UNESCO engage une réflexion avec ses pays membres pour la mise en place d’un fonds d’acquisition des œuvres à leur profit. Ce fonds permettrait une circulation des biens et services culturels de manière plus équitable.
Distinguées invités
Comme l’a spécifié Madame la Directrice Générale de l’UNESCO, la culture joue un rôle central pour nos populations .
En Côte d’Ivoire l’avenir des ICC ne se pose plus, En effet par la volonté du Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, la culture fait partie des trois axes prioritaires contenus dans le Plan National de développement 2021-2025 intégrant un dispositif réglementaire qui permet la création d’emplois pour les jeunes, respectueuse du genre et du développement durable.`
VIVE MONDIACULT 2022 !
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Françoise REMARCK
Ministre de la Culture et de la Francophonie
Côte d’Ivoire