Dans sa vie d'entrepreneur, Nash Hughes a connu le meilleur comme le pire : l'euphorie du lancement, l'incertitude des levées de fonds... et le traumatisme du dépôt de bilan. « C'était en 2013, raconte-t-il. Ma femme et moi avions une boîte de communication digitale et de diffusion de contenus sur internet très innovante. Mais nous n'avons pas su trouver les bons leviers pour surmonter la crise économique. Nous avons donc dû vendre la société. A l'époque, l'échec était encore moins toléré qu'aujourd'hui. Heureusement, nous avons trouvé un repreneur qui acceptait de conserver tous les emplois, soit une trentaine en tout. Cela nous a aidés à sortir par le haut de ce premier crash familial. »
Le second fut plus douloureux. « Dès 2015, on a monté un nouveau business qui visait à réinventer la façon de financer les start-up, se souvent-il. La formule a rencontré un tel succès en France qu'on s'est fait repérer par un accélérateur de la Silicon Valley. On est donc parti pour les Etats-Unis la fleur au fusil. Sauf qu'on n'avait pas un business model très solide et on s'est cassé la figure. Quand on est rentré en France, on n'avait plus rien. On a donc chacun repris un boulot alimentaire. Et en dehors, on passait beaucoup de temps à échanger avec des start-uppeurs qui voulaient comprendre pourquoi notre aventure américaine avait capoté. C'est ce qui nous a finalement amenés à nous lancer dans la facilitation, l'enseignement et l'accompagnement des entreprises. Un moyen de capitaliser tout ce qu'on avait appris et de faire de notre échec une opportunité. »
Depuis 2017, Nash a ainsi suivi près de 250 start-up et une quinzaine de sociétés du CAC40. Attaché au principe du « give and take » - donnant-donnant -, il s'investit également beaucoup dans le monde associatif. « Il y a un an, j'ai rejoint Les Rebondisseurs français pour faire en sorte que l'échec soit enfin pris en compte comme une étape quasi-obligatoire du parcours de l'entrepreneur. » On est encore loin du compte.
« Dans notre pays, on est jaloux de ceux qui réussissent et méprisants vis-à-vis de ceux qui ratent », constate l'écrivain et philosophe Charles Pépin, qui a publié, en 2016, Les vertus de l'échec (Allary éditions). Le fruit principalement de notre histoire. « La France a longtemps été une grande puissance habituée à dicter la norme au reste du monde, rappelle-t-il. L'école de la Troisième République s'est construite dans cet esprit. On offre une reconnaissance aux élèves qui ne font pas de vagues et on stigmatise ceux qui s'écartent de ce qu'il faudrait faire. Mais on oublie que l'échec a plus de vertus que le succès. Il permet de revenir à l'essentiel, de se remettre en question , de capitaliser sur ce qu'on a appris ou d'explorer de nouvelles voies. » L'échec, une occasion de libérer les énergies créatives et révéler les talents singuliers ?
Le second fut plus douloureux. « Dès 2015, on a monté un nouveau business qui visait à réinventer la façon de financer les start-up, se souvent-il. La formule a rencontré un tel succès en France qu'on s'est fait repérer par un accélérateur de la Silicon Valley. On est donc parti pour les Etats-Unis la fleur au fusil. Sauf qu'on n'avait pas un business model très solide et on s'est cassé la figure. Quand on est rentré en France, on n'avait plus rien. On a donc chacun repris un boulot alimentaire. Et en dehors, on passait beaucoup de temps à échanger avec des start-uppeurs qui voulaient comprendre pourquoi notre aventure américaine avait capoté. C'est ce qui nous a finalement amenés à nous lancer dans la facilitation, l'enseignement et l'accompagnement des entreprises. Un moyen de capitaliser tout ce qu'on avait appris et de faire de notre échec une opportunité. »
Depuis 2017, Nash a ainsi suivi près de 250 start-up et une quinzaine de sociétés du CAC40. Attaché au principe du « give and take » - donnant-donnant -, il s'investit également beaucoup dans le monde associatif. « Il y a un an, j'ai rejoint Les Rebondisseurs français pour faire en sorte que l'échec soit enfin pris en compte comme une étape quasi-obligatoire du parcours de l'entrepreneur. » On est encore loin du compte.
« Dans notre pays, on est jaloux de ceux qui réussissent et méprisants vis-à-vis de ceux qui ratent », constate l'écrivain et philosophe Charles Pépin, qui a publié, en 2016, Les vertus de l'échec (Allary éditions). Le fruit principalement de notre histoire. « La France a longtemps été une grande puissance habituée à dicter la norme au reste du monde, rappelle-t-il. L'école de la Troisième République s'est construite dans cet esprit. On offre une reconnaissance aux élèves qui ne font pas de vagues et on stigmatise ceux qui s'écartent de ce qu'il faudrait faire. Mais on oublie que l'échec a plus de vertus que le succès. Il permet de revenir à l'essentiel, de se remettre en question , de capitaliser sur ce qu'on a appris ou d'explorer de nouvelles voies. » L'échec, une occasion de libérer les énergies créatives et révéler les talents singuliers ?