Personne ne s'y attendait vraiment jusqu'à ce que la nouvelle soit officialisée dans la soirée de ce Lundi 10 Janvier. Mohamed Soukou Sess, dit Ben Souk, ex député-maire de Dabou, a été remis en liberté au Mali, 5 mois après son arrestation par la gendarmerie Malienne suite à un mandat d’arrêt émis à son encontre par la justice Ivoirienne. Dans les milieux Soroistes, autant la nouvelle a été accueillie comme un triomphe judiciaire, autant on en a été grandement surpris. Pourtant, le timing choisi par les autorités judiciaires Maliennes pour relâcher ce proche de Guillaume Soro, poursuivi par Abidjan pour des actes subversifs selon les chefs d'accusation retenus contre lui, devrait interpeller. En conflit diplomatique avec la Côte d'Ivoire depuis le coup d'état de Mai 2021, le Mali gérait sans doute le dossier Ben Souk avec beaucoup de tact. Pas question de se précipiter pour extrader cet autre cadre de Générations et Peuples Solidaires (GPS) aux trousses duquel la justice Ivoirienne était. La coïncidence est tout de même frappante. Ben Souk recouvre la liberté seulement 24 heures après l'imposition par la CEDEAO d'un embargo contre le Mali. Est-ce l'acte I de la riposte de Bamako contre Abidjan? Cette hypothèse n'est pas à exclure quand on sait la hargne qui habite actuellement les dirigeants de transition au Mali, fiévreux de sauver la face devant les lourdes sanctions qui leur sont imposées. Dans ce bras de fer à distance, tous les coups seront désormais permis. Raoul Mobio
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 106 vues