Depuis 2018, la Côte d'Ivoire a amorcé sa transition épidémiologique avec une baisse spectaculaire de l'épidémie du VIH. Pierre Dimba a annoncé une réduction de 60 % des nouvelles infections et de 71 % du nombre de décès liés au SIDA. La Côte d'Ivoire se distingue désormais comme l'un des dix pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre ayant enregistré les plus forts taux de baisse des nouvelles infections. Le ministre a précisé que la Côte d'Ivoire est même le premier pays de la région avec une épidémie importante à observer une telle réduction.
Les efforts conjoints du gouvernement et des partenaires
Ces résultats impressionnants sont le fruit d'une mobilisation sans précédent du gouvernement ivoirien, appuyé par des partenaires techniques et financiers majeurs. Le PEPFAR, programme américain de lutte contre le SIDA, a investi près de deux milliards de dollars depuis 2004 en Côte d'Ivoire, tandis que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a injecté environ un milliard de dollars depuis 2003.
En plus de ces partenaires historiques, d'autres acteurs, tels que l'ONUSIDA, l'OMS, l'UNICEF, l'UNFPA, ainsi que des pays donateurs comme la France et l'Allemagne, ont contribué à renforcer la réponse nationale contre le VIH. Pierre Dimba a exprimé la profonde gratitude de la Côte d'Ivoire envers ces partenaires pour leur soutien indéfectible.
Un engagement financier fort
Au-delà d'être bénéficiaire de ces financements internationaux, la Côte d'Ivoire s'est également engagée en tant que contributeur. Le ministre a rappelé la participation ivoirienne aux 6e et 7e reconstitutions des ressources du Fonds mondial en 2019 à Lyon et en 2022 à New York. En outre, la Côte d'Ivoire a versé une contribution volontaire de 515 837 euros (soit environ 338 millions de FCFA) au budget de l'ONUSIDA.
Une mobilisation globale pour 2030
Conscient que la lutte contre le SIDA est loin d'être terminée, Pierre Dimba a réaffirmé la volonté de la Côte d'Ivoire de jouer un rôle actif dans l'atteinte de l'objectif mondial d'éradication du VIH d'ici 2030. Il a appelé à une remobilisation mondiale autour du multilatéralisme, invitant les pays développés, les pays en développement, les donateurs et les fondations philanthropiques à intensifier leur soutien.
Le ministre a également dévoilé une stratégie nationale avancée, intégrant les communautés et le secteur privé à travers des modes de financement domestique novateurs. Il a souligné l'importance de la redynamisation du Fonds national par la création de fonds de solidarité dans les entreprises pour soutenir la lutte contre les maladies chroniques, incluant le VIH, les hépatites, les cancers et les maladies non transmissibles.
Pour finir, Pierre Dimba a exhorté la communauté internationale à répondre présente à cet appel pour un multilatéralisme revitalisé, sans lequel l'éradication du VIH/SIDA risque de rester hors de portée. La Côte d'Ivoire, a-t-il assuré, continuera à soutenir toutes les initiatives mondiales en faveur de la santé publique et de la dignité humaine.
Cet engagement constant de la Côte d'Ivoire, tant sur le plan national qu'international, témoigne de la volonté du pays de faire partie intégrante de la solution mondiale pour en finir avec le VIH/SIDA.
Cet engagement constant de la Côte d'Ivoire, tant sur le plan national qu'international, témoigne de la volonté du pays de faire partie intégrante de la solution mondiale pour en finir avec le VIH/SIDA.
Edithe Valerie Nguekam