‘’Ils ont encerclé la ville, et les premiers tirs ont commencé vers 16 heures. Il n’y a pas eu de tirs de sommation, seulement des tirs pour tuer’’, relate un rescapé encore sous le choc dans les colonnes de ‘’Libération’’. Le jour du massacre n’a pas été choisi par hasard. Samedi, c’est le jour de marché dans cette ville de 20.000 habitants et l’affluence y est particulièrement débordante avec des populations qui viennent des localités environnantes.
Toujours selon le récit glacial livré par ce rescapé, ‘’Ils ont commencé par la rue la plus fréquentée, où sont concentrés les commerces et les grins. Ils tiraient sur tout le monde, sauf sur les femmes. Quand ils entrent dans un commerce ou un atelier, ils demandent ‘’où sont les hommes ?’’ Sinon, ils ne disaient rien. C’était une tuerie sans raison’’.
Les sources officielles parlent de 79 personnes tuées. Mais, sous cape, des témoins évoquent plus d’une centaine de morts parmi les civils. Soulignons également que de nombreuses maisons, magasins et autres bâtiments ont été incendiés par les assaillants.
R.A