Si le successeur de Gbohouo Sylvain a étalé au grand jour, son inexpérience, Patrice Beaumelle n’en a pas été plus pertinent dans ses remplacements tactiques. Comment comprendre qu’à un moment aussi crucial de la rencontre, où l’équipe ne mène que par un but d’avance, de surcroît arraché de haute lutte, le coach Français fasse sortir un récupérateur de l’envergure de Sangaré pour le remplacer par Hamed Traoré ?
C’est aussi dans ce genre de situations que s’apprécie la dextérité dans la lecture du jeu d’un technicien. Il faut absolument conserver le score et cela passe avant tout par une maîtrise de l’entrejeu. Manque de pot pour les Ivoiriens, Beaumelle décide de faire sortir son meilleur récupérateur. Et de mettre également au repos son meilleur finisseur en la personne de Sébastien Haller, qui pour sa seule occasion franche de la rencontre, a été parfait.
Quels errements tactiques que les Ivoiriens vont payer cash ! Le constat reste d’actualité sur le coaching de Beaumelle. L’ex adjoint d’Hervé Renard manque de maturité technique dans le placement et dans l’alignement de ses éléments. Tout autant que dans la lecture du jeu. Revenir sur le cas Kessié serait une redondance inutile. Puisqu’on ne cesse de tirer la sonnette d’alarme depuis plusieurs les éliminatoires.
Le milieu du Milan AC, malgré une deuxième mi-temps impeccable, reste l’un des gros trous de cette équipe. Lourd dans la récupération, statique dans l’appui collectif. Ce qui n’empêche pas l’entraîneur de l’aligner malgré tout. Il faut sauver le soldat Beaumelle, sinon c’est toute la Côte d’Ivoire qui coule !
Raoul Mobio