D’autant plus que la formule utilisée pour décrire la guerre d’annexion imposée à l’Ukraine, est ‘’Opération spéciale’’. Un camouflage en contradiction évidente avec les faits sur le terrain, mais qui a le désavantage de réduire la marge de manœuvre de l’état-major Russe qui en situation de guerre ouverte, aurait pu recourir à la mobilisation générale. C’est pourtant cet obstacle que cherche à contourner actuellement le Kremlin qui croit avoir trouvé la recette pour éviter de déterrer la conscription forcée. Sauf que cela risque de peser lourd sur les finances publiques d’un état déjà fragilisé par les sanctions à lui imposées par la communauté internationale.
‘’Nous recrutons des citoyens ayant déjà effectué leur service militaire ayant moins de 50 ans pour un contrat de 3 mois minimum. Il faut être en bonne santé avec une grande motivation la rémunération se situe entre 200.000 et 400.000 roubles. Si vous êtes intéressé, rapprochez-vous de notre commissariat’’, lançait à la télévision Russe, un commissaire militaire, dont la séquence d’intervention a été diffusée ce Jeudi 14 Juillet dans l’édition ‘’Les indispensables’’ sur LCI. Pour se décider à consentir d’aussi importants sacrifices financiers malgré l’apport numérique des mercenaires Tchétchènes et Syriens, et l’enchaînement des conquêtes annoncées dans le Donbass, le Kremlin doit avoir de sacrées raisons.
Lancée à la conquête de l’Ukraine avec 160.000 hommes environ, selon les estimations des experts Occidentaux, l’armée Russe semble clairement à court d’effectifs pour poursuivre sa chevauchée en terre Ukrainienne. Les données divulguées par l’Ukraine sur le nombre de soldats Russes tués au front, sont pourtant éloquentes. Selon Kiev, 37.870 militaires Russes auraient été tués sur le sol Ukrainien depuis le début de la guerre de reconquête déclenchée par le Tsar Poutine. Un bilan qui pourquoi pas, pourrait être minimisé au regard de l’urgence qui couve sous les manœuvres militaires Russes en Ukraine.
RA
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