Opération Barkhane
Le rapt ce Lundi 12 Juillet, de 05 employés d'une entreprise de BTP sur l'axe Ferkessedougou-Kafolo, marquait un tournant dans la crise sécuritaire qui ébranle le nord de la Côte d’Ivoire depuis plus de 3 mois.
Pour la première fois dans l'histoire du pays, les Ivoiriens sont témoins d'un incident aussi dangereux, jusqu'à présent observé dans les états en proie à l'insurrection djihadiste.
24 heures après le rapt perpétré par des individus encore non identifiés, l'on apprenait la libération de quatre d'entre eux à l'exception du conducteur du véhicule, dont le sort reste pour l'instant incertain.
La situation demeure préoccupante en dépit du dispositif militaire déployé au nord par l'état-major des forces armées Ivoiriennes, pour contrer la progression des hordes islamistes.
Le redéploiement des forces Françaises de l'opération Barkhane au sud du Sahel, annoncé ce 09 Juillet par Emmanuel Macron, lors du sommet du G5 Sahel, apportera-t-il de la lisibilité dans la stratégie de riposte antiterroriste des autorités Ivoiriennes ?
Comme l'indiquait la rédaction en ligne de RFI, ce Vendredi 09 Juillet, quelques heures après la clôture du sommet, « La France entend désormais concentrer ses efforts vers le sud », car selon Emmanuel Macron les groupes terroristes « ont aujourd’hui délaissé une ambition territoriale au profit d’un projet de dissémination de la menace plus seulement à l’échelle du Sahel mais à l’échelle de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest ».
Cette stratégie Française répond à un besoin de reconfiguration de la menace islamiste, car comme le soulignait le dirigeant Français, « Face à ce pivot vers le Sud des organisations terroristes, l'erreur aurait été de nous attarder dans un schéma qui ne correspond plus ni à la géographie ni au mode de dissémination de la menace... ».
L'on devrait s'attendre dans les mois à venir à voir l'armée Française, monter en puissance sur le théâtre des opérations en Côte d'Ivoire.
Une aubaine pour le pays d'Alassane Ouattara où Paris a déjà installé une académie spéciale, destinée à la formation des armées à la lutte antiterroriste.
R.A