Programme 2SCALE : 10 ans d'investissement pour la sécurité alimentaire en Afrique.

« 10 années d’incubation, d’accélération  et de gestion  d’un portefeuille  riche et varié de partenariats publics et privés, pour la promotion de l’agrobusiness inclusif en co-relation avec les entreprises inclusives dans les secteurs et industries de l’agroalimentaires », C’est par ces termes que la directrice du programme  2SCALE Mme DIBOMA Marina a ouvert son discours à l’occasion de ces noces d’étain entre ce programme et les producteurs agricoles et les entreprises champions commerciaux dans l’agro business. 

Le programme 2SCALE a réuni lors de cet évènement au Noom hôtel d’Abidjan, plusieurs personnalités du monde agricole, qui sont venus ensemble faire le bilan d’une décennie d’expériences sur le terrain riche d’innovations, de réseautage, d’apprentissages, et d’échanges impactant sur l’avenir de l’agrobusiness en Afrique. Pour la directrice, le bilan de ces 10 années est plutôt satisfaisant.

« Pour ces Dix années de 2SCALE, nous avons acquis des succès et aussi beaucoup de leçons apprises en termes de producteurs atteints.  Nous avons pu attendre le total de 1.300 000 petits producteurs qui ont bénéficié des formations et ont eu des accompagnements pour une meilleure productivité, et une meilleure compétitivité sur le marché. Nous avons pu atteindre des consommateurs qui ont pu avoir accès à des produits de bonnes qualités à faible revenu, et abordables. Nous avons introduit des innovations sur le sol qui ont consisté a protéger la santé du sol,  qui dit santé de sol dit productivité de qualité, on a également introduit des innovations technologiques dans lesquelles on a pu intégrer des jeunes, des innovations technologies tels que des alertes pour recevoir des informations agro climatique, des services de produits financiers, et même des plates-formes digitales par lesquelles nos acteurs peuvent vendre leurs produits, »

Il faut préciser ici qu’au  cours de cette décennie, le programme 2SCALE a produit des changements majeurs dans la vie de ses partenaires. Présent dans plus de 13 pays dont la Côte d’Ivoire, elle a pu tisser plus de 125 partenariats publics et privés et plus de 10 000 micros, petite et moyenne entreprises dans l’agrobusiness. Un bilan qu’on peut juger aujourd’hui positif vu le nombre de petits producteurs qui ont été touchés et accompagnés sur le chemin de la professionnalisation par le billet de ce programme. C’est au total 1 300 000 petits producteurs dont 40% de femmes et 42 % de jeunes, plus de 24 000 entreprises agroalimentaires, dont 47% dirigées par les femmes. Toute cette machine et cette chaine de valeurs ont contribué à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’environ 1.5 millions de consommateurs à faibles revenus et qui ont eu accès aux produits de qualité.

Il faut signaler ici que depuis le lancement du programme 2Scale, le contexte dans les pays  d’intervention a considérablement changé. Puisque il y a  de cela plusieurs années déjà la situation alimentaire et nutritionnelle était déjà très préoccupante dans ces pays d’incubations. Ce programme  est venu comme une bouée de sauvetage, offrir des services innovants à ses partenaires pour leur permettre de produire, de transformer et de fournir des produits alimentaires   de bonnes qualités. Soutenir également  les agro entrepreneurs, les PME et les coopératives agricoles, pour les emmener à être des moteurs d’une agro-industrie et d’un développement agricole inclusif, en mettant en priorité les  petits exploitants ainsi que les consommateurs vulnérables.

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Pendant 2 jours, les participants à cette rencontre anniversaire et de réplication  se sont abreuvés des dernières expériences sur le terrain. Plusieurs panels ont fait l’objet d’édification des professionnels du secteur sur  les approches mises en place et qui assurent le bon fonctionnement des systèmes alimentaires locaux et sous-régionaux. Un panel sur les innovations vertes inclusives dans la transformation du secteur agroalimentaire  a permis de mettre en évidence les processus d’adoption  des innovations vertes dans les partenariats et de montrer les résultats obtenus dans les fermes et hors fermes.  Il a fait l’objet d’un constat positif sur le fait que les jeunes, et les femmes s’intéressent de plus en plus à l’agriculture écologique pour assurer une production saine et durable tout en préservant  le sol et l’environnement.
 

L’inclusion genre a été abordée avec les expériences des femmes et services d’appui aux entreprises  qui ont facilité l’accès à  des opportunités économiques dans les chaines de valeurs pour elles-mêmes et pour d’autres. « En tant que entreprise privé nous sommes confrontées à la mise en œuvre de nos plans d’affaires à des défis, qui dépassent notre champ d’application. 2SCALE est stratégique dans le cadre qu’il nous aide à adresser ces défis, et à adopter des solutions concrètes. Nous les vendeurs de fruits et légumes, nous avons besoins de fruits et légumes de qualité. Ce n’est pas notre rôle d’assister les producteurs et 2Scale  nous aide en mettant en place son réseau de partenaires  pour  nous permettre de renforcer les capacités de nos fournisseurs, d’avoir aussi des partenaires en terme de fournitures d’intrants, en terme d’amélioration de la chaine des valeurs pour que  nous puissions jouer notre rôle de manière efficace. Une fois que ce  travail est fait, nous pouvons réaliser nos affaires, les répliquer et se développer. Nous avons commencé par le secteur maraicher avec 30 producteurs, et aujourd’hui nous sommes avec 2000 producteurs. » A relevé Mme Marlène AMEGANKPOE, partenaire privé 2SCALE et directrice générale de SCS. 

« Le monde est loin d’être sur la bonne voie pour parvenir à l’objectif « zéro faim » d’ici 2030 » Pour reprendre les propos de l’ambassadeur des Pays–Bas, Son excellence Jeroen KELDERRHUIS  pays bailleur de fond de ce programme depuis 10 ans à travers la Direction pour le la Coopération Internationale par son département pour la croissance verte et inclusive, de son ministère des Affaires Étrangères, qui n’a pas hésité de souligner qu’aujourd’hui, les prix des denrées alimentaires et des engrais sont élevés et la malnutrition et la sous-alimentation augmentent.

Tout en appréciant ce partenariat qui dit-il est un partenariat gagnant- gagnant, il a émis son satisfecit sur les résultats de ce programme. «En tant que bailleur de fond nous sommes fiers d’investir dans ce programme, nous avons été le pays à l’honneur lors du dernier Salon de l’agriculture à Abidjan et nous avons dit que notre appui à l’agriculture fait également partie de nos priorités ici en Côte d’Ivoire. Là, on cherche des  partenariats gagnant- gagnants et,  la Côte d’ivoire et les Pays- Bas à travers le programme  2SCALE en est  un exemple avec des résultats concrets. »

Cette situation d’insécurité alimentaire intervient dans un contexte de conflit et d’instabilité et du changement climatique qui n’arrange pas la situation. C’est fort de tout cela que le programme 2SCALE concentre son travail sur les petits exploitants agricoles et les consommateurs à faibles revenus. Ce programme est également mis en œuvre par un consortium en charge de sa mise en œuvre. Il s’agit de Bopinc qui aide les entreprises à développer les produits et des services pertinents en incluant les personnes de la base de la pyramide, IFDC qui intervient dans la gestion de l’environnement et de la bonne exploitation des sols, et la SNV qui se consacre qui s’investit dans le développement durable.
 

En ce qui concerne les perspectives, les défis sont nombreux. Le programme 2SCALE ambitionne de continuer ce travail édifiant pour l’avenir de l’agrobusiness africain. Plusieurs projets sont sur la table pour redonner un visage reluisant a l’agrobusiness africain, entre autre la mobilisation  des incisives agri business clubs, qui va rassemble les champions de l’agrobusiness du secteur, privé, les acteurs publics, les structures de financement, les centres d’apprentissages, les jeunes professionnels, les étudiants, les agents de vulgarisations et de développement, pour plus de partages d’expériences de bonnes pratiques, et de développement d’idées favorisant une agro–industrie inclusive en Afrique. Le renforcement des synergies Buy-in  sera aussi parmi les priorités et également le renforcement des jalons de la durabilité des interventions.
Edithe Valerie Nguekam