Pierre Obaméyang, international Gabonais
C'est l'Afp qui relaie cette information le 5 mai. Le président de la fégafoot, la plus haute instance footballistique gabonaise, Pierre Alain Mounguengui, (64 ans) est depuis le mardi 3 mai, mis en examen et placé sous mandat de dépôt pour " non dénonciation de crimes de pédophilie dans une affaire d'agressions sexuelles présumée de centaine d'enfants". Mais comment en est arrivé à cette arrestation du patron de la fégafoot? Tout part en effet depuis décembre 2021 quand le quotidien britannique The guardian révèle dans une information que Patrick Assoumou Eyi, bien connu sous le pseudonyme de Capello, entraîneur des moins de 17 ans en 2017 est incarcéré après avoir été accusé de "viol et d'agressions sur des enfants dont il avait la responsabilité pendant plusieurs années", écrit le journal. A partir de là, deux autres entraîneurs de club sont eux aussi épinglés et mis en examen pour les mêmes chefs d'accusation. Il s'agit de Orphée Mickala et Tripel Mabicka. Ces 3 entraîneurs risquent jusqu'à 30 ans de prison chacun. Pour revenir au président de la fégafoot, réélu en avril, il faut signifier que son avocat, Me Charles Henri Gey, conteste cette accusation. " Nous avons demandé sa remise en liberté provisoire. Il est accusé d'avoir couvert les agressions commises par Capello. Mais jusqu'à présent, aucune victime n'a été identifiée", déclare Me Henri Gey, estimant que "c'est une affaire montée pour que Pierre Alain Mounguengui ne soit pas le président de la fégafoot". La Fifa a pour sa part ouvert une enquête disciplinaire sur ce dossier le mardi 3 mai, visant les 3 entraîneurs inculpés et le président de la fégafoot. Il faut signifier que Franck N'Guéma, ministre des sports Gabonais, avait déjà déclaré en décembre 2021 que Franck Assoumou Eyi, l'homme par qui tout est arrivé, qu'on l'aurait " accusé d'avoir abusé de centaines de jeunes garçons dans le cadre de ses fonctions d'entraîneur des - 17. Une affaire qui a déjà atterri sur le bureau du président de la république Ali Bongo , qui parle, lui, d'une " affaire très grave et inacceptable" après ordonné au gouvernement de demander à la justice d'ouvrir une enquête. Norbert Nkaka (source AFP)