Selon l'une de nos sources internes à ce centre de détention, le traitement dégradant infligé aux pensionnaires de la part des gardes, y serait devenu monnaie courante. Par conséquent, dans cette prison, les droits fondamentaux des prisonniers seraient violés. En entendant les témoignages de la source ayant requis l'anonymat pour des raisons de sécurité, le quotidien des pensionnaires de l'établissement serait une véritable épreuve. S’il reconnaît aux responsables de la prison le droit de procéder à des fouilles dans les cellules, notre interlocuteur précise que ces inspections doivent se faire dans le respect de la dignité des détenus.
" Les gardes pénitentiaires ont le droit de faire des fouilles pour faire ressortir tous les objets illégalement entrés comme les stupéfiants et autres. Mais, ces fouilles doivent se faire avec un minimum de respect des droits des détenus. Et pourtant, ce n’est pas le cas ici à la Maison d’arrêt et de correction de Dimbokro", explique l’une de nos sources.
"Les agents, sous l’ordre et la supervision de la hiérarchie, mettent nus tous les détenus et procèdent à une fouille corporelle très humiliante ", dénonce cette source, avec des détails choquants dont nous faisons l’économie ici, rapporte afriksoir.net.
Ph :DR Les conditions de détentions
Selon elle, le chef d’orchestre de cette humiliation serait le capitaine AJ, régisseur adjoint du pénitencier et qui serait épaulé par un lieutenant et un sergent qui prendraient plaisir à infliger ces traitements dégradants aux détenus.
À en croire cette source, certains gardes pénitentiaires seraient totalement opposés à " cette manière de faire les fouilles ", de même que la première responsable de l’établissement à l’endroit de qui les détenus lancent un cri du cœur.
"Nous savons que madame le régisseur principal n’est pas informée de cela ", se persuade une autre source interne à l’établissement. Dans ce contexte et d’après les témoignages que nous avons recueillis, les structures en charge de la protection des droits de l’homme n’arrivent plus à visiter les prisonniers pour s’enquérir de leurs conditions de détention. Ces dernières seraient " stoppées au niveau des bureaux " où ils échangent seulement avec les responsables de la prison. "Comment ces structures peuvent-elles alors savoir réellement ce qui se passe ? ", s’interroge l’un de nos informateurs.
Ph :DR un véhicule de la police
Face à toutes ces accusations, nous avons joint l’administration de la Maison d’arrêt et de correction de Dimbokro, en l’occurrence l’adjudant Coulibaly Thor, délégué du personnel de l’administration pénitentiaire. Selon lui, toutes ces accusations ne seraient bâties que sur du "faux ". "Pour la question des maltraitances pendant les fouilles, je peux vous dire que ce sont des mensonges. C’est faux ! ", a-t-il soutenu.
Quant au défaut des visites des organisations des droits de l’homme, l’adjudant Coulibaly Thor met cela sur le compte l’application de la mesure de la hiérarchie interdisant les visites dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus. Espérons que les autorités et les organismes indépendants compétents en la matière, ouvrent une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.
Quant au défaut des visites des organisations des droits de l’homme, l’adjudant Coulibaly Thor met cela sur le compte l’application de la mesure de la hiérarchie interdisant les visites dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus. Espérons que les autorités et les organismes indépendants compétents en la matière, ouvrent une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.