À l'instar de plusieurs pays Africains secoués ces dernières années par des troubles sociopolitiques, le Tchad connaît également son lot de supplice. Ce Jeudi 20 Octobre, des milliers de manifestants Tchadiens ont déferlé dans les rues de Ndjamena à l'appel de l'opposition pour protester contre la prolongation du mandat du chef de la transition, Mahamat Deby Itno pour une durée de 2 ans supplémentaires. Selon des chiffres provisoires avancés par le gouvernement, au moins 50 protestataires ont perdu la vie dans ces heurts. Des édifices publics parmi lesquels le siège du parti du premier ministre, le gouvernorat et autres ont été pris pour cible par les manifestants. Face à l'ampleur des violences, le gouvernement de Saleh Kebzabo a instauré un couvre-feu de 18 h à 6 h du matin. Une fois de plus, la France est dans le viseur de certains manifestants qui accusent Paris d'avoir adoubé le Général Mahamat Deby Itno au lendemain de la mort de son père lors de la visite à Ndjamena du chef de l'état Français, Emmanuel Macron le 23 Avril 2021 pour les obsèques d'Idriss Deby Itno. Comme à Ouagadougou ou à Bamako, la France se retrouve sur la sellette. Certes, aucun signe ostensible ne donne à conclure à une implication de Moscou dans l'insurrection populaire de ce 19 Octobre, mais le vent anti-Francais qui souffle sur les capitales en ébullition dans la sous-région Ouest-Africaine laisse craindre un basculement vers un conflit d'intérêts geostrategiques. RA
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 104 vues