Plus d'une semaine après le coup d'état qui a renversé le régime de Rock Marc Kaboré, les chefs d'états de l'instance Ouest-Africaine se sont réunis ce Jeudi sur la situation au Faso, pour analyser la conduite à tenir face à la junte dirigée par le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. En dehors de la suspension dont a écopé le Burkina le 29 Janvier dernier, l'organisation sous-régionale n'a pas trouvé utile de rajouter de nouvelles sanctions au pouvoir militaire en place à Ouagadougou. Au terme de ce sommet extraordinaire, une recommandation principale à l'endroit du tombeur de Rock Kaboré et de ses suiveurs. Fixer un chronogramme Faut-t-il y assez raisonnable pour organiser des élections. Faut-t-il y voir une politique de deux poids et deux mesures en comparaison aux sévères sanctions économiques récemment infligées au régime militaire au Mali ? Dès sa prise de pouvoir le 24 Janvier, le MPSR a annoncé les couleurs en invitant les partenaires extérieurs du Burkina à demeurer aux côtés du pays. Mieux, lors de sa première adresse à la Nation le 27 Janvier, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, nouvel homme fort du Burkina, affichait sa volonté de maintenir des relations apaisées avec les partenaires historiques du Burkina, car plaidait-t-il ‘’J’appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise pour reprendre sa marche vers le développement’’. Un ton qui contraste radicalement avec la défiance affichée par les dirigeants de la transition Malienne beaucoup plus accrochés aux rhétoriques populistes anti-Française et anti-CEDEAO dont les seuls effets sont de braquer la communauté internationale contre le Mali déjà sous le coup d’un embargo. Paul-Henri Sandaogo n’est pas Assimi Goïta. Visiblement, les deux hommes diffèrent tant dans l’approche que dans la vision. R.A
Kouassi Norbert dit Norbert Nkaka Koffi | 20/12/2024 | 205 vues