La hausse des tarifs de transport en Côte d'Ivoire, à l'approche des fêtes n'est pas un phénomène nouveau. En effet, chaque année et presqu'à la même période, les transporteurs font de la surenchère dans certaines communes d'Abidjan et sur d'autres axes de l'intérieur du pays. Dans la capitale économique, par exemple, le titre de transport Yopougon-Adjamé au niveau de Siporex passe généralement de 200 f à 500 fcfa, soit une hausse de 110 % quand Abobo- Adjamé grimpe de 200 à 300 ou même à 400 f. " Nous avons mal de cette flambée mais nous n'y pouvons rien, surtout que le ministère de tutelle affiche une indifférence totale. Ce sont les pauvres usagers qui subissent la loi des conducteurs véreux", se plaint un étudiant. Un autre justifie cela par la loi de l'offre et de la demande. C'est qu'à cette période, les populations se déplacent assez. C'est donc le moment pour eux de se faire de l'argent. Mais un chauffeur de gbaka que nous avons rencontré à Adjamé explique cette hausse par le fait qu'à l'approche, les propriétaires corsent la recette souvent à 50 %. " On nous demande d'augmenter la recette qui passe parfois de 30000f à 45000f.Alors quand quand on retranche le carburant et la ration, il ne reste plus rien. On n'a pas le choix, surtout à cause des embouteillages" signifie un chauffeur de gbaka. Le tarif de la ligne Abidjan- Dabou est passé de 500 f à 1000 F. Plusieurs raisons expliquent cette situation qui rend les usagers très amers. Selon les transporteurs qui empruntent ce tronçon, les travaux de réhabilitation de la route perturbent dangereusement le trafic. " Pour relier Dabou et Abidjan, long de 30 km, nous passons presque 3 heures. C'est pénible. Mais l'autre gros problème demeure les tracasseries avec le racket des forces de l'ordre. Nous payons pratiquement 5000 f/ jour aux forces de l'ordre. C'est déjà trop", justifie Koné Abou transporteur à Dabou. C'est pourquoi transporteurs et usagers doivent interpeller le ministre des transports jusque là muré dans un mutisme gênant. Par ces temps de mauvaises conjoncture, nous payons assez trop pour nous déplacer. Norbert Nkaka
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 103 vues