C'est par des pleurs que des veuves et des sinistrés, pour la plupart, de ce quartier Yakani ont traduit leur reconnaissance à cette organisation des femmes, qui en moins de 2 ans d'existence, fait beaucoup, en termes de lutte contre la pauvreté et la précarité. De fait lors de la crise présidentielle de 2020, les habitants de ce quartier, principalement peuplé d'allochtones et d'allogènes, ont payé le lourd tribut du carnage orchestré par une frange de mécontents. Près de 100 morts et des milliers de blessés ont été déplorés sans compter les nombreux dégâts matériels. Pour Annick Akré, la présidente de Fadi et ses consœurs, il s'agit d'essuyer un peu ces meurtrissures à travers des kits, composés de livres, de cahiers, des cartables mais aussi des tenues scolaires allant de la maternelle à la classe de 3 ème.
"Nous avons choisi ce quartier pour apporter notre chaleur et notre générosité aux orphelins et sinistrés. Il est important que ces enfants puissent retrouver la joie d'aller à l'école. Nous voulons aussi marquer notre haine des conflits meurtriers. Tourner aussi le dos au phénomène des microbes", a signifié Annick Akré qui lance un appel aux âmes de bonnes volontés à apporter leur aide aux familles précaires et sinistrées. Sawadogo Corneille (10 ans) en classe de Cm1 et bénéficiaire, se dit profondément marqué par ce geste. " Ce matin, ma mère m'a dit que des femmes viennent nous remettre des cahiers et des habits d'école. C'est un jour inoubliable. Je pourrais enfin aller à l'école sans problème. Moi, je veux devenir médecin et aider mes frères et sœurs", a traduit le petit très ému. Ablo Rachel, responsable de la commission régionale des droits de l'homme ( Crdh) a rehaussé de sa présence cette cérémonie de remise de Kits scolaires.