Les promoteurs des stands du village Can de Dabou ne sont pas du tout contents. Leurs affaires tournent vraiment au ralenti. Les recettes sont très maigres et ils craignent de ne pas pouvoir rentrer dans leurs fonds. De fait, la place dédiée à la fête du football, à l'occasion de la Can 2023, ne connaît pas d'animation véritable. Les quelques mille chaises sont presque toujours vides. Les maquis et restaurants n'affichent pas la grande affluence. Le vendredi 19 janvier, nous y avons fait un tour, lors du match Cameroun- Sénégal soldé par la victoire de la Téranga (3-1). Malgré cette grande affiche, c'est la désolation de trop.
"C'est la misère totale ici au village Can. Mis à part les rencontres de la Côte d'Ivoire, nos stands sont vides. Les recettes sont très faibles", se plaint un propriétaire de stand qui dit avoir fait une recette de 3000 f lors d'une rencontre. Pareil pour Mlle Boni Désirée, restauratrice qui regrette d'avoir sollicité un stand au village Can. "Nos stands ne sont pas fréquenté. Nous avons déboursé 150 000 F pour avoir un stand. Lorsqu'on ajoute les charges et surtout les dépenses annexes, nous frôlons la catastrophe", se désole t elle. Essis Marcelin, lui, est un peu heureux de se tirer d'affaire de justesse. " J'ai pu faire une bonne recette lors du match Côte d'Ivoire-Nigéria. Ce qui m'a permis de combler le déficit ", reconnaît il. " On a cru que ce village allait être quelque d'unique et d'inoubliable. Mais le constat est amer. Aucune autorité ne vient nous rendre visite. On se sent abandonné par le maire qui a érigé ce village ", s'offusque pour sa part, Esmel Olivia. Celle-ci lance un pathétique appel aux autorités à exhorter les populations de Dabou à venir s'approprier le village Can. " Que le maire et les cadres se mobilisent afin d'attirer les populations au village Can ", lance cette restauratrice.
Norbert Nkaka