‘’Comment un petit conflit de dispute postélectoral, il y’a un qui dit c’est moi qui ai gagné et l’autre dit, c’est moi qui ai gagné, et ça a fait tous ces charniers ? vous avez tous ces morts, je ne comprends pas encore. Peut-être qu’un jour, je comprendrai. Il y’a un moment où la Côte d’Ivoire est devenue folle, où les Ivoiriens sont devenus fous… c’est impensable’’, déclarait Laurent Gbagbo, entouré d’une forte délégation de son nouveau parti, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Venant de la part de celui qui l’on s’en souvient, avait refusé de céder le pouvoir à son adversaire à l’issue du second tour de la présidentielle de 2010, ces propos paraissent pour le moins surprenants. Pour en rester interloqué 11 ans après les faits, il faut déjà avoir eu à l’époque, la force nécessaire d’aller au sacrifice qu’il fallait pour éviter à la Côte d’Ivoire et aux populations du Guémon, des affrontements inutiles. Soucieux de la préservation des vies de ses compatriotes, le prédécesseur d’Alassane Ouattara, finalement éjecté du pouvoir en Avril 2011 sans que le ciel ne s’abatte sur la Côte d’Ivoire, aurait pu consenti à se retirer au nom de la paix, comme le lui demandait la communauté internationale pendant 4 mois.
Cela aurait non seulement fait l’économie des combats meurtriers qui ont ensanglanté le pays, et sans doute, calmé les ardeurs des belligérants à Duékoué. A quoi servent aujourd’hui ses regrets ? C’est aussi une autre paire de manches qu’il faudra comprendre.
R.A