Image d'illustration, police française
Une escroquerie d’ampleur internationale organisée depuis l’Afrique et transitant par Gonesse (Val-d’Oise). Au terme de plusieurs mois d’enquête, les policiers du groupe d’atteinte aux biens de la Sûreté urbaine (Su) de Gonesse ont mis au jour un vaste trafic et procédé à l’interpellation d’un des principaux membres du réseau.
Les investigations avaient débuté en fin d’année 2022 à la suite d’une série d’escroqueries commises sur le site de location de box de stockage Tac Box, situé rue des Frères-Montgolfier à Gonesse, entre le 5 mai et le 30 novembre 2022.
Les commandes passées depuis la Côte d’Ivoire
Les enquêteurs constatent que le mode opératoire était toujours similaire : une personne se trouvant en Côte d’Ivoire effectuait une commande auprès de fabricants étrangers en usurpant l’identité de grossistes français. Ayant décidé de procéder au règlement de la marchandise en différé, il demandait que la livraison soit effectuée sur le site Tac Box.
Sur place, un complice était chargé de réceptionner les livraisons. Bénéficiant de l’aide de « petites mains », le malfaiteur réexpédiait dans la foulée la marchandise à des receleurs et encaissait l’argent. Ce n’est que plusieurs semaines après la livraison, suite à l’absence de règlement, que les victimes étaient informées de l’escroquerie.
Du vin en provenance d’Argentine
L’enquête menée par les policiers de la Su leur ont permis de découvrir que le mis en cause avait notamment réceptionné une commande de vin en provenance d’Argentine, ainsi que des produits expédiés depuis la Lituanie pour un montant de 228 000 euros.
Par ailleurs, les policiers identifiaient un second soupçonné d’avoir participé à ces escroqueries. Une opération est ainsi menée le mardi 3 janvier 2023, au cours de laquelle les policiers procèdent à l’interpellation du principal suspect, âgé de 41 ans, à son domicile de Seine-Saint-Denis.
500 000 euros de sacs et de chaussures de luxe
Lors de la perquisition, les fonctionnaires ont mis la main sur 5 945 euros en numéraire, une trentaine de sacs et de chaussures de luxe pour une valeur de 500 000 euros.
Par ailleurs, les enquêteurs ont découvert un faux tampon de société provenant d’une précédente tentative d’escroquerie commise dans le Nord de la France et que le suspect utilisait pour passer ses commandes de vin. Le second individu était, quant à lui, interpellé le lendemain à l’aéroport d’Orly, alors qu’il revenait de vacances.
Lors de leurs auditions, les deux individus ont nié les faits. À l’issue de leurs gardes à vue, sur instruction du procureur de la République de Pontoise, le quadragénaire a été déféré et convoqué devant le tribunal judiciaire des chefs d’escroquerie en récidive, tentative d’escroquerie en récidive et travail dissimulé par dissimulation d’activité.
Faute de preuves suffisantes permettant de l’incriminer, le second individu a fait l’objet d’un classement sans suite alors que l’enquête de la Su se poursuit afin d’identifier les autres protagonistes de l’escroquerie.
Source : La Gazette Val d'Oise
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