Invisibles. Des êtres humains continuent à mourir en Méditerranée, dans l’indifférence générale. Depuis le début de l’année, ce sont au moins 599 migrants qui sont morts en mer Méditerranée selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Soit près du double par rapport à l’année dernière sur la même période. La passivité de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) est pointée du doigt par une large majorité de députés européens et d’ONG. L’hécatombe se poursuit, mais l’Europe regarde ailleurs.
Ces dernières semaines sont particulièrement éprouvantes pour le seul équipage qui porte encore secours aux embarcations en détresse dans la zone maritime immense que constitue les 500 kilomètres entre les côtes libyennes et les premières côtes européennes, principale route maritime empruntée par les migrants pour rejoindre l’Europe. Ce seul équipage, c’est celui de l’Ocean Viking, le bateau de SOS Méditerranée. Le 22 avril, l’ONG française n’a pu que constater le naufrage de 130 personnes au large de la Libye. L’équipage a décrit des «vagues de plus de six mètres de haut» et une pauvre «petite embarcation pneumatique grise». Aucun survivant.
L’ONG Alarm Phone a publié un rapport au lendemain du naufrage : «ces morts ne sont pas un accident». Le rapport de l’ONG pointe la responsabilité des autorités européennes : elles n’auraient pas prévenu les navires marchands qui circulaient dans la zone et auraient pu porter secours selon l’ONG. Sept heures après le naufrage, un avion de Frontex a été envoyé en reconnaissance. Fabienne Lassalle, la directrice adjointe de SOS Méditerranée, est claire : «Cet avion a été envoyé beaucoup trop tardivement. Un avion arrivé plus tôt aurait pu
identifier l’embarcation». Cette passivité a suscité l’indignation partout en Europe. Le quotidien belge De Standaard a titré : «L’Europe regarde 130 migrants se noyer, depuis un avion».
Suite au drame, une large majorité de députés européens a refusé d’approuver le nouveau budget de Frontex voté au Parlement européen ce vendredi 30 avril 2021, à 528 voix contre
et 127 pour. Une majorité de ces députés estiment que le rôle de l’agence européenne n’est pas clair. Lorsqu’elle est interpellée, plutôt que d’intervenir, Frontex rejette la responsabilité des opérations, en renvoyant la balle aux autorités libyennes. Frontex est en outre soupçonnée du renvoi forcé de migrants.
Depuis le 1er janvier, ce sont au moins 599 migrants qui ont péri en Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La grande majorité d’entre eux (488 personnes) sont morts sur la route au départ notamment de la Libye de laquelle ces derniers espèrent fuir l’enfer de l’esclavage et de la torture. La Méditerranée devient une fosse commune à ciel ouvert. Mais les projecteurs sont braqués ailleurs, quelque part entre les groupes de paroles non mixtes et les hommages à Napoléon. Les ONG sont bien seules face à ce drame quotidien, l’Europe détourne lâchement le regard.
Source : autre presse
Ces dernières semaines sont particulièrement éprouvantes pour le seul équipage qui porte encore secours aux embarcations en détresse dans la zone maritime immense que constitue les 500 kilomètres entre les côtes libyennes et les premières côtes européennes, principale route maritime empruntée par les migrants pour rejoindre l’Europe. Ce seul équipage, c’est celui de l’Ocean Viking, le bateau de SOS Méditerranée. Le 22 avril, l’ONG française n’a pu que constater le naufrage de 130 personnes au large de la Libye. L’équipage a décrit des «vagues de plus de six mètres de haut» et une pauvre «petite embarcation pneumatique grise». Aucun survivant.
L’ONG Alarm Phone a publié un rapport au lendemain du naufrage : «ces morts ne sont pas un accident». Le rapport de l’ONG pointe la responsabilité des autorités européennes : elles n’auraient pas prévenu les navires marchands qui circulaient dans la zone et auraient pu porter secours selon l’ONG. Sept heures après le naufrage, un avion de Frontex a été envoyé en reconnaissance. Fabienne Lassalle, la directrice adjointe de SOS Méditerranée, est claire : «Cet avion a été envoyé beaucoup trop tardivement. Un avion arrivé plus tôt aurait pu
identifier l’embarcation». Cette passivité a suscité l’indignation partout en Europe. Le quotidien belge De Standaard a titré : «L’Europe regarde 130 migrants se noyer, depuis un avion».
Suite au drame, une large majorité de députés européens a refusé d’approuver le nouveau budget de Frontex voté au Parlement européen ce vendredi 30 avril 2021, à 528 voix contre
et 127 pour. Une majorité de ces députés estiment que le rôle de l’agence européenne n’est pas clair. Lorsqu’elle est interpellée, plutôt que d’intervenir, Frontex rejette la responsabilité des opérations, en renvoyant la balle aux autorités libyennes. Frontex est en outre soupçonnée du renvoi forcé de migrants.
Depuis le 1er janvier, ce sont au moins 599 migrants qui ont péri en Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La grande majorité d’entre eux (488 personnes) sont morts sur la route au départ notamment de la Libye de laquelle ces derniers espèrent fuir l’enfer de l’esclavage et de la torture. La Méditerranée devient une fosse commune à ciel ouvert. Mais les projecteurs sont braqués ailleurs, quelque part entre les groupes de paroles non mixtes et les hommages à Napoléon. Les ONG sont bien seules face à ce drame quotidien, l’Europe détourne lâchement le regard.
Source : autre presse