Nous ne sommes ni obnubilés, encore moins habités par une quelconque passion déraisonnable d'entrer au gouvernement. Car nous sommes conscients qu'en démocratie, ce sont ceux qui ont été oints par le suffrage populaire qui gouvernent sur une base sociétale et programmatique.
Pour autant, nous sommes également conscients que dans un contexte de crispation et de cristallisation socio politique aussi généralisées, mettant en mal le processus de développement harmonieux de la nation, nul ne devrait raisonnablement se dérober à l'exigence de réconciliation et de rassemblement pour la paix et la cohésion sociale.
C'est la base référentielle de notre disposition à répondre sans préalable à l'appel à la construction nationale lancé par le Président de la République.
Point n'est donc besoin de réveiller et de faire infuser les réflexes de l'ancien monde et de la vieille lune, sous le fallacieux prétexte de vaines prétentions révolutionnaires...
La Côte d'Ivoire, notre beau pays, ne peut s'offrir le luxe de la récurrence et de la persistance d'une situation délétère préjudiciable à l'émergence et à la renaissance que chacun appelle de tous ses vœux. Voilà pourquoi, fidèles aux valeurs de paix par le dialogue et la concertation qui fondent notre nation, nous sommes prêts à participer à un éventuel gouvernement de cohabitation et de construction d'un socle de véritable réconciliation nationale.
Mais, de toute évidence, cette disposition exclusivement républicaine et constructive ne peut être synonyme d'une obssession quasi déraisonnable à une quelconque "absorption-digestion" préjudiciable au rayonnement de la démocratie.
Il y a un temps pour tout.
Et chaque époque est caractérisée par un esprit.