Dans les régions subsahariennes, le blé est fortement utilisé dans la fabrication du pain. Bien que l’approvisionnement se fasse essentiellement par la France, du moins pour les états Francophones, l’arrêt des exportations de blé d’Ukraine, qui fait déjà s’envoler les cours de ce produit sur les marchés internationaux, pourrait se faire ressentir sur le coût de l’alimentation des Africains.
Un risque qui s’explique par la pénurie qui s’annonce en Europe et qui pourrait amener les pays producteurs Européens à réduire leur taux d’exportation pour satisfaire en priorité leurs marchés locaux pour juguler l’impact de la crise en Ukraine. Dans ce schéma, l’Afrique sort perdante car des produits essentiels et grandement consommés tels que les pâtes alimentaires et le pain pourraient par ailleurs connaître une hausse significative.
Ce constat amenait le 28 Février dernier, le diplomate Américain, Herman Cohen à tirer la sonnette d’alarme : ‘’L’Ukraine est un exportateur majeur de blé à l’Afrique. Si la guerre Russie-Ukraine ne s’arrête pas, l’Afrique pourrait commencer à souffrir de pénuries de pain. Les USA sont-t-ils prêts à combler le manque avec ses surplus de grains ?’’.
Dès les premières heures de l’invasion Russe en Ukraine, le coût de la tonne du blé tendre passait en France de 287 à 312 euros, soit une augmentation de 35 euros.
R.A