Depuis le mercredi 8 mai, des travailleurs ont lancé une grève de 72 heures. Ceux-ci réclament le paiement des heures supplémentaires. Un arrêt de travail que les premiers responsables ont vu venir, d'autant que deux semaines avant, les instigateurs de ce soulèvement avaient adressé une lettre de préavis de grève à leur tutelle. Les membres de l'intersyndicale du personnel administratif et technique du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Ipat-Mers) ont indiqué que deux semaines après avoir prévenu leur hiérarchie de cette grève, comme le stipule les textes du code du travail, c'est toujours un silence de mépris. Aucune suite favorable ne leur a été accordée. En tout cas lors d'une conférence de presse tenue le mercredi 08 mai dans un complexe hôtelier de Bouaké, le premier responsable de ce syndicat, Gapea Emerson, n'a pas mâché ses mots.. " Nous avons envoyé un préavis de grève à l'administration du 23 avril au 07 mai 2024 soit deux semaines avant. Nous les avions averti que si rien n'est fait, nous allions entrer en grève. Mais cela a buté contre un mur d'indifférence et rien n'a été fait. Les heures supplémentaires ne sont pas payés. Or les structures sous tutelles du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont un budget pour ça. Ce qui choque le plus c'est que, étant donné qu'il n'y a pas de grille de répartition, les responsables des structures payent ce qu'ils veulent selon leurs humeurs et à la tête du concerné. Nous avons donc décidé d'initier cette grève à travers l'arrêt des travaux à l'université Alassane Ouattara du 08 au 10 mai. Si à la suite rien n'est fait, nous nous garderons le droit d'entrer en grève illimitée ", a t il menacé. Pour l'heure, tous les services sont fermés( bibliothèque, service scolarité, les ressources humaines, la comptabilité et bien d'autres) à l'exception des centres de santé sein des universités pour offrir quelques soins. " Nous ne voulons pas que notre argent soit caché dans des caisses noires car nous savons qu'il y'a des ressources mais qui sont mal reparties", a-t-il dénoncé, révélant que le salaire minimum interprofessionnel garanti(Smig) n'est pas du tout respecté par les structures de leur ministère et cela en dépit du décret n°2022-986 du 21 décembre 2022 portant revalorisation du Smig de 60 000 francs à 75 000 francs cfa lequel est entré en vigueur le 1er janvier 2023, sans oublier l'arrêté n°0050/MEPS/CAB du 19 mai 2023 augmentant les salaires minima catégoriel de 12% pour le traitement des agents exerçant une fonction administrative et de 14% pour les ouvriers. Malheureusement, le constat est qu'aucune structure sous tutelle du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ne l'applique. L'intersyndicale du personnel administratif et technique du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (IPAT-MERS) est une organisation qui revendique plus de 1500 membres présents à travers les universités, crou, centres de recherches et laboratoires sur l'étendue du territoire national.
Correspondance particulière