Submergée par ce flot de déstabilisations qui s’empare de la sous-région et dont l’effet domino guette d’autres pays, l’institution condamnait dans un communiqué ce Lundi, un ‘’acte d’une extrême gravité qui ne saurait être toléré au regard des dispositions réglementaires pertinentes’’. Conscients du risque presque inéluctable d’un bras de fer avec les dirigeants en exercice de l’organisation, les putschistes du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), lors de la lecture de leur premier communiqué sur les antennes de la télévision nationale, ont anticipé sur le bras de fer qui s’annonce avec la CEDEAO.
Selon le porte-parole de la junte, le capitaine Sidsoré Ouédraogo, ‘’Le MPSR rassure également les partenaires et amis du Burkina Faso quant à la ferme volonté de notre pays de continuer à respecter ses engagements internationaux et en matière de respect des droits de l’homme et s’engage à respecter dans un délai raisonnable après consultation des forces de la nation, un calendrier de retour à un ordre constitutionnel accepté de tous’’.
Une déclaration dont l’objectif évident est de montrer pattes blanches à l’organisation Ouest-Africaine et éviter de tomber sous le joug de sanctions économiques et diplomatiques semblables à celles dont souffre actuellement le Mali.
A peine arrivés au pouvoir, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et ses camarades tentent d’apaiser le ton avec les chefs d’états de la sous-région. Il reste à savoir la réponse que leur prépare l’organisation qui constate impuissante, un déferlement de coups de force, dans son sillage.
RA