Laurent Gbagbo saluant la foule a son arrivée à l'aéroport FHB d'Abidjan
L'aéroport avait été pris d'assaut très tôt le matin par ses militants venus lui réserver un accueil triomphal. Ceux-ci ont été dispersés avec des gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre positionnées aux différents points stratégiques de la commune d’Abidjan. On a pu dénombrer quelques blessés légers et des interpellations.
Une ambiance tendue et un geste humiliant
Accueilli et acclamé à sa descente d'avion par le comité d’organisation et une centaine de privilégiés, attroupés autour de lui, parmi lesquels on a pu apercevoir Simone Gbagbo son épouse légale. Très loin de la solennité qui prévaut dans ce genre d’occasion historique, et dans un désordre inqualifiable, Simone Gbagbo n’a malheureusement pas pu l’approcher. On pouvait l’apercevoir forcer pour se rapprocher de lui.
Fernand Dédeh, journaliste ivoirien, relate ainsi dans un post publié ce jour sur son mur Facebook la scène suivante : "Elle était à l’aéroport, heureuse d’accueillir son époux, son camarade militant. Simone, l’avait dit quelques heures plus tôt dans une déclaration publique, le moment est historique. Elle a décidé d’y aller vivre ce moment-là et constater par elle-même, l’effectivité de ce qui était pour elle, des rumeurs. (…) Elle s’installe dans le salon d’honneur. Dans l’attente de l’avion qui transporte Laurent Gbagbo. Le protocole a prévu le passage de l’ancien chef de l’Etat dans le pavillon. Mais une fois l’avion posé, il est informé de la présence des personnalités, dont Simone Gbagbo dans l’espace. Le plan de base change. « S’il ne veut pas venir à moi, j’irai le trouver là où il est… ». Simone décide donc d’aller faire l’accolade à son époux."
Mais l’ex-pensionnaire de Scheveningen, en compagnie de Nadyani Bamba, sa seconde épouse et légitime, par des gestes de la main n’a pas souhaité que Simone Gbagbo l’approche.
Au bout de plusieurs empoignades verbales et éclats de voix, Simone Gbagbo réussi finalement à faire cette accolade à son époux et lui chuchoter quelques mots à l’oreille.
La réaction de Laurent Gbagbo fut assez froide, sans chaleur, sans enthousiasme. Chose qui bien évidemment n’est pas passée inaperçue. Humiliation s’écriaient les uns ! Quel mépris, disaient les autres !
Cette scène hallucinante, décevante et humiliante est d’ailleurs abondamment relayée sur les réseaux sociaux.
Quoiqu’il en soit Simone Gbagbo est rentrée aussitôt chez elle à Cocody et ne s’est pas présentée au QG des GOR où devait se rendre Laurent Gbagbo pour son discours d’arrivée.
Une ambiance tendue et un geste humiliant
Accueilli et acclamé à sa descente d'avion par le comité d’organisation et une centaine de privilégiés, attroupés autour de lui, parmi lesquels on a pu apercevoir Simone Gbagbo son épouse légale. Très loin de la solennité qui prévaut dans ce genre d’occasion historique, et dans un désordre inqualifiable, Simone Gbagbo n’a malheureusement pas pu l’approcher. On pouvait l’apercevoir forcer pour se rapprocher de lui.
Fernand Dédeh, journaliste ivoirien, relate ainsi dans un post publié ce jour sur son mur Facebook la scène suivante : "Elle était à l’aéroport, heureuse d’accueillir son époux, son camarade militant. Simone, l’avait dit quelques heures plus tôt dans une déclaration publique, le moment est historique. Elle a décidé d’y aller vivre ce moment-là et constater par elle-même, l’effectivité de ce qui était pour elle, des rumeurs. (…) Elle s’installe dans le salon d’honneur. Dans l’attente de l’avion qui transporte Laurent Gbagbo. Le protocole a prévu le passage de l’ancien chef de l’Etat dans le pavillon. Mais une fois l’avion posé, il est informé de la présence des personnalités, dont Simone Gbagbo dans l’espace. Le plan de base change. « S’il ne veut pas venir à moi, j’irai le trouver là où il est… ». Simone décide donc d’aller faire l’accolade à son époux."
Mais l’ex-pensionnaire de Scheveningen, en compagnie de Nadyani Bamba, sa seconde épouse et légitime, par des gestes de la main n’a pas souhaité que Simone Gbagbo l’approche.
Au bout de plusieurs empoignades verbales et éclats de voix, Simone Gbagbo réussi finalement à faire cette accolade à son époux et lui chuchoter quelques mots à l’oreille.
La réaction de Laurent Gbagbo fut assez froide, sans chaleur, sans enthousiasme. Chose qui bien évidemment n’est pas passée inaperçue. Humiliation s’écriaient les uns ! Quel mépris, disaient les autres !
Cette scène hallucinante, décevante et humiliante est d’ailleurs abondamment relayée sur les réseaux sociaux.
Quoiqu’il en soit Simone Gbagbo est rentrée aussitôt chez elle à Cocody et ne s’est pas présentée au QG des GOR où devait se rendre Laurent Gbagbo pour son discours d’arrivée.
Laurent Gbagbo évite le pavillon présidentiel
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait mis à disposition de Laurent Gbagbo le pavillon présidentiel de l’aéroport d’Abidjan. Dans le salon d’honneur de ce pavillon, l’attendaient aussi bien ses compagnons de lutte que les invités.
A la surprise générale, Laurent Gbagbo monte dans sa voiture en évitant le pavillon présidentiel. Il y avait-il une raison valable qui justifie ce changement de protocole ? Laurent Gbagbo ne voulait-il pas particulièrement voir des personnalités installées au salon d’honneur ? Le comité d’organisation ne pouvait-il pas éviter ce changement improvisé ?
Quoi qu’il en soit, il s’en suivra un cafouillage général. Laurent Gbagbo, restera dans sa voiture qui le conduira, quelques minutes plus tard, au QG de la branche dissidente de son parti appelée GOR (Gbagbo ou Rien).
"Je suis heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l'Afrique"
Devant ses partisans très joyeux de le retrouver dans un QG plein à craquer, en compagnie des membres de la direction GOR du Front populaire ivoirien (FPI), l’ex-président Laurent Gbagbo a prononcé ses premières paroles publiques depuis son acquittement.
"Je suis arrivé avec les yeux en larme parce que je n’étais pas là quand ma maman est décédée. Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois. Sans elle, je ne serais pas Docteur (en histoire, Ndlr) et président de la République. Sangaré a organisé les funérailles de ma mère (…).
Je demanderai au SG (Assoa Adou, secrétaire général du FPI GOR, Ndlr) de me donner quelques jours pour pleurer les morts. (...).
Je voudrais saluer le Premier ministre, Aké N’gbo. Tout à l’heure dans l’avion, j’ai pensé à lui. (…). J’espère qu’un jour, le pays lui donnera l’occasion de démontrer qu’il est un grand économiste (...) je suis heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l'Afrique après avoir été acquitté (…).
Je suis ivoirien mais j'ai appris en prison que j'étais d'Afrique. Toute l'Afrique me soutient."
Il poursuit pour conclure : "Monsieur le Secrétaire général, voici ce que j'avais à dire, j'attends que vous me donnez le programme des prochaines séances de travaux, car je suis à votre disposition, je suis votre soldat et je suis mobilisé."
Ainsi va-t-il parler devant ses partisans.
Certains observateurs pensent raisonnablement que ce premier discours public qui se devait symbolique, prononcé dans un QG FPI GOR, positionne encore plus l’ex-président Laurent Gbagbo en chef de clan, plutôt qu’en rassembleur de son parti. En outre, ils mentionnent que ce dernier n’a eu aucun mot à l’endroit des victimes de tous les camps, des siens encore emprisonnés en son nom, et pour la Côte d’Ivoire.
Que nous présage tout ça ?
Heureusement qu’il a ajouté qu'il aurait l'occasion de faire plus tard un discours politique.
Junior Gnapié
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, avait mis à disposition de Laurent Gbagbo le pavillon présidentiel de l’aéroport d’Abidjan. Dans le salon d’honneur de ce pavillon, l’attendaient aussi bien ses compagnons de lutte que les invités.
A la surprise générale, Laurent Gbagbo monte dans sa voiture en évitant le pavillon présidentiel. Il y avait-il une raison valable qui justifie ce changement de protocole ? Laurent Gbagbo ne voulait-il pas particulièrement voir des personnalités installées au salon d’honneur ? Le comité d’organisation ne pouvait-il pas éviter ce changement improvisé ?
Quoi qu’il en soit, il s’en suivra un cafouillage général. Laurent Gbagbo, restera dans sa voiture qui le conduira, quelques minutes plus tard, au QG de la branche dissidente de son parti appelée GOR (Gbagbo ou Rien).
"Je suis heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l'Afrique"
Devant ses partisans très joyeux de le retrouver dans un QG plein à craquer, en compagnie des membres de la direction GOR du Front populaire ivoirien (FPI), l’ex-président Laurent Gbagbo a prononcé ses premières paroles publiques depuis son acquittement.
"Je suis arrivé avec les yeux en larme parce que je n’étais pas là quand ma maman est décédée. Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois. Sans elle, je ne serais pas Docteur (en histoire, Ndlr) et président de la République. Sangaré a organisé les funérailles de ma mère (…).
Je demanderai au SG (Assoa Adou, secrétaire général du FPI GOR, Ndlr) de me donner quelques jours pour pleurer les morts. (...).
Je voudrais saluer le Premier ministre, Aké N’gbo. Tout à l’heure dans l’avion, j’ai pensé à lui. (…). J’espère qu’un jour, le pays lui donnera l’occasion de démontrer qu’il est un grand économiste (...) je suis heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l'Afrique après avoir été acquitté (…).
Je suis ivoirien mais j'ai appris en prison que j'étais d'Afrique. Toute l'Afrique me soutient."
Il poursuit pour conclure : "Monsieur le Secrétaire général, voici ce que j'avais à dire, j'attends que vous me donnez le programme des prochaines séances de travaux, car je suis à votre disposition, je suis votre soldat et je suis mobilisé."
Ainsi va-t-il parler devant ses partisans.
Certains observateurs pensent raisonnablement que ce premier discours public qui se devait symbolique, prononcé dans un QG FPI GOR, positionne encore plus l’ex-président Laurent Gbagbo en chef de clan, plutôt qu’en rassembleur de son parti. En outre, ils mentionnent que ce dernier n’a eu aucun mot à l’endroit des victimes de tous les camps, des siens encore emprisonnés en son nom, et pour la Côte d’Ivoire.
Que nous présage tout ça ?
Heureusement qu’il a ajouté qu'il aurait l'occasion de faire plus tard un discours politique.
Junior Gnapié