
La justice Burkinabè s’est montré intransigeante. Cela pourrait ne pas suffire à inquiéter l’ex chef d’état qui depuis sa chute en Octobre 2014, coule des jours tranquilles en Côte d’Ivoire. Ce pays dont il a acquis la nationalité le 18 Janvier 2, il le connaît bien, et il y a ses entrées au sein de l’appareil d’état, même dans l’opposition politique. D’ailleurs, révélait ce Mardi 5 Avril, une enquête de Mediapart, publié par le site enquetemedias.org, l’ex couple présidentiel est actuellement en phase d’achèvement d’une importante résidence luxueuse à Abidjan.
Sur cette bâtisse en construction d’un coût de 20 milliards de FCFA située ‘’entre le complexe hôtelier Français Sofitel-Hôtel Ivoire et l’ambassade d’Arabie Saoudite’’, le confrère dresse une description pertinente : ‘’ À l’entrée du site gardé, un panneau détaille quelques éléments sur un projet de « manoir haut standing » en cours de construction, mais pas les noms des propriétaires. Les futurs résidents se font discrets, qui ne sont autres que l’ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, et sa femme Chantal’’.
Apparemment, rien n’est négligé au niveau du confort que veulent y mettre les propriétaires : ‘’ L’entreprise chargée de lui concevoir cet écrin de rêve, le cabinet d’architectes libanais Obenhaus26, veille en tout cas à son confort : « La cliente [Chantal Compaoré – ndlr] a décidé de refaire tout le manoir », confie une source. Le béton est encore humide, les baies vitrées pas encore posées et un jacuzzi tout neuf traîne encore dans son carton. Avant la fin de l’année, « la maison sera dotée de six suites de 100 à 150 m2, chacune équipée d’un sauna privé ; d’une salle de cinéma, d’une salle de gym, d’un salon de coiffure et d’une piscine à débordements »’’.
Bien à l’abri des contusions politico-judiciaires dans son pays, Blaise Compaoré semble prendre toutes les dispositions pour s’assurer une vie paisible chez le voisin Ivoirien. A moins que des mesures soient prises dans le sens de la réconciliation pour lui permettre de bénéficier d’une amnistie. Seul gage d’un retour garanti sur ses terres du Faso.
R.A