Sur sa page Facebook de ce mercredi 27 octobre 2021, M. André Silvère Konan, professionnel de la presse et journaliste d'investigation aux analyses généralement pertinentes, affirme et nous le citons : " Si j'étais Pascal Affi N'guessan, je dissoudrais le Front Populaire Ivoirien (FPI) et créerais mon propre parti politique. Ce serait la fin de l'histoire de ce parti politique et tout le monde serait content d'ouvrir une nouvelle page."
Bien évidemment, il s'ensuit un argumentaire pour étayer la proposition sus-indiquée.
Cette suggestion, puisque ça n'est qu'une étant entendu que M. André Silvère Konan n'est pas M. Affi N'guessan Pascal, appelle de notre part les observations suivantes, qui en montrant les limites de la thèse majeure, affaiblissent du coup les idées secondaires :
1- Il est bon de savoir soit dit en passant, que M. Affi N'guessan Pascal n'est pas membre du Fpi depuis 1990 mais dès le visage embryonnaire de ce parti. Il peut donc légitimement se prévaloir du ronflant titre de membre fondateur.
2- M. Affi N'guessan Pascal n'a pas à dissoudre le Fpi, à le liquider parce qu'en dépit des turpitudes de la désormais ancienne dissidence interne, le Fpi, en tant qu'organisation politique avant-gardiste de la lutte des populations ivoiriennes pour plus de liberté, de justice et de démocratie, n'est pas en faillite. Le patrimoine a été quelque peu vampirisé mais il demeure intact dans ses fondamentaux. Le Fpi a certes été secoué par les lâches coups de l'un de ses membres fondateurs, mais il a survécu, survit et survivra. Comme pour paraphraser cet ancien, Diogène Laerce, disons que les rayons du soleil visitent bien les latrines, mais ça n'est pas pour autant que le soleil s'en trouve sali.
Le Fpi est une réalité concrète et palpable du microcosme politique ivoirien. Celui qui le dirige et le gère depuis plus de 20 ans, en est largement conscient, ayant en mains les vraies données et non l'imaginaire et le virtuel.
3- La suggestion de dissolution, loin d'être une solution, serait à notre avis, plutôt une erreur de discernement. C'est dirait-on, lâcher la proie pour l'ombre.
A toutes fins utiles, retenons que Le PPA-CI a vu le jour au corps défendant de M. Laurent Gbagbo. Paradoxe pour paradoxe, c'est parce que " le petit caillou " si gros, lui a totalement bouché le chemin, qu'impuissant il s'est résolu à créer un nouveau parti. D'ailleurs, à écouter sur les plateaux son président exécutif, ce nouveau parti, conscient de l'encrage populaire du Fpi, se réjouit d'en être un vulgaire clone.
4- L'histoire du Fpi ne saurait prendre fin parce qu'elle continue de s'écrire. La clarification actuelle n'en est qu'une des nombreuses pages écrites et à écrire.
Dans le pire des cas, le fronton de l'institution pourrait bénéficier de symboliques coups de pinceaux dans une logique de marketing, mais le patrimoine foncier est si solide que nous n'en sommes pas encore là.
Fraternellement !
Gnêrèwolloh