Affi N'Guessan, président du Front Populaire Ivoirien
Confronté à une violente crise de dissidence, menée par l'icône de la lutte de Gauche en Côte d'Ivoire et fondateur historique du parti, Laurent Gbagbo, le député de Bongouanou sous-préfecture, actuellement en situation de rupture avec le PDCI-RDA qui lui a clairement préféré la dissidence, pourrait avoir du mal à s'orienter face aux défis électoraux qui s'annoncent, et ce, dès 2023 avec les élections municipales.
Ex SGA de son parti, chargé de l'animation politique et du dialogue social, Alfred Guemene, lui a déjà annoncé les couleurs dans une contribution qu'il nous faisait parvenir ce Lundi 19 Juillet.
Pour ce cacique du camp Affi, aujourd'hui en retrait de la gestion directe de la vie du parti, mais qui dit garder des liens étroits avec l'ancien premier ministre de Laurent Gbagbo, y va droit au but pour affirmer ouvertement son opposition à toute forme d'alliance avec le RHDP.
Et il s'explique. « Nous sommes nombreux à ne pas vouloir entendre parler d'alliance avec le PDCI et le RHDP pour une raison bien simple. Ce serait la voie royale pour porter un coup fatal à notre jeune démocratie. Qui gagnerait plutôt à fonctionner sur la base de la tripolarité actuelle (FPI, PDCI, RHDP). En effet, il n'y a pas de démocratie qui vaille sans concurrence idéologique et politique ».
Si alliance il doit avoir, son choix est sans ambages. « Nos alliés traditionnels restent et demeurent les forces du travail et de la production. Il est donc urgent de se réconcilier avec elles ». Car, déplore-t-il, « entre 2000 et 2010, nous les avons maladroitement ignorées... ».
Un retour aux valeurs pionnières du combat socialiste en se joignant aux forces de gauche, voilà donc ce que préconise ce proche d'Affi Nguessan à son référent politique, qui seul aura la lourde charge de prendre la décision finale.
R.A