Le Mali, la Guinée Conakry, le Burkina Faso et la Guinée Bissau traversent des moments de turbulence. Les trois premiers pays cités sont désormais aux mains de la junte militaire. Ces renversements spectaculaires des présidents Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Alpha Condé de la Guinée Conakry et Marc Kaboré du Burkina Faso survenus en moins d'un an seulement ne manquent pas de susciter des frayeurs au sein de la plus haute institution de l'Afrique de l'ouest, notamment la Cedeao. Et les mesures fermes, tendant à isoler diplomatiquement et économiquement la Guinée et surtout le Mali n'ont pas assoupli les présidents putschistes. Bien au contraire cela a renforcé davantage leurs rapports. Et comme un effet de contagion, le responsable de l'exécutif du Burkina Faso est renversé le dimanche 23 janvier presqu'au petit matin. Faut il brandir les mêmes sanctions sans véritable effet contre les néo putschistes du Burkina Faso ? De fait, la Cedeao n'attendra pas longtemps pour éjecter le pays des hommes intègres de toutes les instances de cette institution sous régionale. Mais apparemment, cela n'altère pas l'ardeur des putschistes. Ce matin du 1er février, le cyclone a bien failli balayer Oumaro Cissoco Embalo de la Guinée Bissau. Pendant plus de 8 heures ce pays de 2 millions d'habitants était tout proche d'essuyer son 4 ème coup d'état en 48 ans d'indépendance. "Les militaires avaient pris position autour du palais où le président et don gouvernement étaient en réunion", disait un confrère de malijet.net. Bbc, France 24 et Jeune Afrique aux dernières heures indiquent que la situation serait sous contrôle. " Il y a eu des morts mais je vais bien", signifiait le président Umarou Cissoco Embalo . Entre temps la Cedeao, dans un communiqué, condamnait, comme à son habitude, cette autre tentative de coup d'état, sans plus. A l'analyse la Cedeao semble très agacée par cette avalanche de coup d'état aux effets dévastateurs. Les sanctions se ressemblent et sans efficacité. Il va falloir pour se montrer plus efficace, que les principaux animateurs de cette institution voient de plus près le mode opératoire des putschistes et plus singulièrement les raisons profondes de ces mouvements d'humeur. Car si l'on n'y prend garde, le phénomène qui marche bien pourrait balayer plusieurs autres chefs d'état. En tout cas, la Cedeao est au pied du mur. Norbert Nkaka
Junior Gnapié | 13/06/2024 | 103 vues