Le ministre gouverneur a ramené le calme à Lopou
L'exercice soumis au ministre- gouverneur, Lohouess Essoh Vincent n'était pas du tout aisé. Il a fallu tout le génie, le charisme mais surtout le franc-parler de cet homme des grandes situations pour ramener le ministre René Diby, visiblement au creux de la vague, sur la terre ferme. Ils étaient en effet près d'un millier de patriarches, de jeunes et de femmes massés sur la place publique et suspendus aux lèvres du ministre-gouverneur. La tension était palpable à 12 h50 quand le cortège pénètre sur la place publique. Puis arrive le ministre René Diby. Le porte-parole des Ebébou ( patriarches), Attobra donne le ton: "La Société africaine des plantations d'hévéa ( Saph) et la chefferie ont signé un document qui pose problème et enflamme le village", situe t il d'entrée. Très imprégné de la situation, le ministre Lohouess Essoh Vincent prend la parole pour appeler les populations à l'apaisement. "René Diby occupe une position très importante à la chambre des rois et chefs traditionnels. Le problème de la Saph est désormais mon affaire. Mais soyez rassurés qu'à ce jour aucun centime n'a été encore déboursé. Votre chef n'a rien dépensé. Nous allons analyser les propositions de la Saph pour prendre une décision consensuelle. Arrêtez les troubles car la période est sensible", a plaidé le ministre- gouverneur Lohouess Essoh Vincent qui a promis de s'impliquer personnellement dans la résolution de toutes les crises qui affectent la région des Grands Ponts.
" Un conflit ouvert oppose le village à la Saph à propos d'une parcelle qui jouxte le village. Le village s'agrandit et les jeunes deviennent de plus en plus nombreux. C'est normal qu'ils revendiquent leur terre. Nous allons négocier pour contenter les deux parties surtout que la Saph a déjà de cédé 30 ha et propose la somme de 100 millions de F de purge. Aussi l'on accable le chef René Diby de garder par devers lui cette manne financière. Il n'en est rien du tout", a clarifié le ministre Lohouess Essoh Vincent. Le chef intérimaire, Gnagne Adou Clément, a signifié au nom des dissidents, qu'il s'engage à multiplier les rencontres afin que cette crise soit dissipée et que le ministre René Diby retrouve au plus vite, son fauteuil, pour le grand bonheur du village. "J'ai été désigné le 11 juin pour prendre les rênes du village en ébullition. J'ai réussi à calmer les ardeurs et ramener le calme. Je suis prêt à céder le fauteuil à mon aîné René Diby", a rassuré.
Notons que le jeudi 29 juin, le collectif des chefs du Léboutou avait livré une déclaration pour réhabiliter le ministre René Diby qu'une frange de la population de Lopou soutient avoir destitué.