Assi Kenneth Yannick a claqué la porte au Mgc
Dans un courrier adressé à la direction du parti de Simone Ehivet Gbagbo, dont nous avons reçu copie, le représentant du Mcg dans la commune de Dabou a clairement signifié le motif de son départ. " Cette démission est consécutive à une incompatibilité d'humeur avec la hiérarchie, en occurrence, la coordinatrice régionale des Grands Ponts, la camarade Agnéro Yeble Philomène épouse Meless et son refus de travailler en équipe sur le terrain ", signifie le courrier. Malgré les nombreuses interpellations, la coordinatrice régionale, selon le courrier, " fait toujours à sa tête ", dénonce Assi Yannick.
Le courrier de Assi Kenneth Yannick annonçant sa démission
Interrogé téléphonique ment, le mercredi dans la soirée, Assi Kenneth Yannick a en outre invoqué les frustrations dont il est l'objet de la part des responsables proches de la présidente du Mgc, Simone Ehivet Gbagbo. " La coordinatrice régionale des Grands Ponts refuse de collaborer avec ses membres. Lorsque je signale cet état de fait qui bloque le fonctionnement du parti au niveau local, en retour, c'est une demande d'explication de la part du directeur de cabinet que je reçois. Ce qui donne l'impression qu'elle est intouchable. C'est une frustration que je ne saurais supporter. J'ai décidé de partir. Ma décision est irrévocable ", insiste l'ex collaborateur de Simone Ehivet Gbagbo à Dabou. À quelques 10 mois des élections présidentielles de 2025 auxquelles l'ex première dame est candidate, le parti qu'elle a créé, après sa sortie de prison, vit aussi le syndrome des divisions et des crises internes. Les partis d'opposition notamment le Front populaire ivoirien ( FPI) d'Affi N'Guessan Pascal et le plus vieux parti de Côte d'Ivoire, le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire ( Pdci) de Tidiane Thiam, vivent au quotidien, des crises internes. Toutes choses qui pourraient faire le lit du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( Rhdp), dont les militants sont solidement fixés derrière le président Alassane Ouattara, potentiel candidat en octobre 2025.
Norbert Nkaka