C'est au mois de juin 2024 que le ministre Metch Silas Adjé entreprend de sillonner les villages du Leboutou. Pendant plus de 4 mois, le jeune ministre, sous le prétexte déguisé de " traduire la reconnaissance du gouvernement aux populations pour leur soutien à la coupe d'Afrique des Nations ", a sillonné tous les villages, bravant parfois les intempéries et les voies crevasées. Mais à la réalité, cet homme d'une finesse redoutable s'était donné une autre mission, celle là plus discrète, plus pédagogique, plus stratégique. C'était plutôt une caravane de paix et de cohésion, surtout en cette période faste, illuminée par le scintillant trophée de la Can, acquis de haute lutte par les Éléphants de Côte d'Ivoire. Certains ivoiriens ont même poussé le curseur jusqu'à attribuer la paternité de cette Can à la cité du Leboutou. D'ailleurs pourquoi pas !? Surtout quand on sait que le premier trophée continental de Sénégal 92 est sorti des entrailles de René Djedjemel Diby,un fils du Leboutou, alors ministre des Sports. Bref !
En tout cas dans les villages où le ministre Metch Silas est passé, à Akakro, Débrimou, Yomidji, Bonn, Aklodj, Armébé, Agnéby, Gbougbo..., il a surtout mobilisé à la cohésion sociale, à la paix autour de la construction, du développement dans la vision du Président Alassane Ouattara. Il s'agissait d'impliquer justement les jeunes de tous les bords politiques à la culture de la paix. La mission était titanesque. Mais il aimait toujours reprendre ce bout de phrase. " Je suis un homme de mission. Faites de moi ce que vous voulez. Ma personne n'est rien ", répète t il. Mais l'eau qui tombe goutte par goutte finit par transpercer le rocher. De fait, la jeunesse qui semblait renvoyer " la monnaie de la pièce ", a rencontré le ministre Adjé Silas le 28 mars à la salle de la mairie, dans une effervescence des grandes cérémonie. L'objectif, parler de paix et de cohésion dans le Leboutou. La cérémonie, il faut le dire, collait à l'actualité brûlante : les élections présidentielles de 2025. Car, c'est à cette même période en 2020, la cité du Leboutou, sous le fallacieux prétexte du refus d'un troisième mandat du Président Alassane Ouattara, s'est embrasé. Le bilan fait état de 22 morts officiels, plus de 80 blessés et des dégâts matériels inestimables. Des morts pour rien !
Ces jeunes veulent s'approprier désormais la mission très tôt entreprise par le ministre Metch Silas. " Nous ne serons plus jamais les auteurs des troubles dans le Leboutou. Aucun jeune ne sera impliqué dans un quelconque trouble dans le Leboutou lors des élections présidentielles de 2025. Nous allons sillonner tous les villages pour sensibiliser nos frères afin de ne pas se laisser manipuler. Nous voulons profiter aussi des fruits du développement ", a promis Sem Essoh, le porte parole des jeunes.
Un engagement des jeunes qui achève de conforter le ministre Metch Silas dans sa mission inlassable de dompter et façonner cette jeunesse afin d'en faire un instrument de paix et de cohésion. " Je suis heureux car cela vient de vous. C'est un acte de responsabilité car on ne peut rien construire sans la paix. Arrêtez de vous entretuer pour de simples élections. Sachez tirer les leçons de 2020. Assurons la continuité de la chaîne de génération. Mettez vous au travail car il serait dommage que Dabou ne puisse pas profiter du développement ", a t il longuement exhorté les quelques 350 jeunes massés dans la salle. Pour le ministre qui saisit cette opportunité, il n'ya plus de temps à perdre. Mais il faut continuer le combat dans les villages pour mobiliser davantage les chefs des villages afin d'orienter les jeunes à la responsabilité et au travail, source du bien-être. " Pour ça, je peux me sacrifier. Nous n'allons pas vous abandonner ", a promis fermement le ministre Adjé Silas. Notons que cette rencontre qui a aussi mobilisé des jeunes de l'opposition, avait pour thème : " L'engagement des jeunes pour des élections inclusives et apaisées dans le Leboutou".
Norbert N'Kaka